ÉCHAFAUD, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1170
eschaafauz « charpente, échafaudage » (
B. de Ste-Maure,
Ducs Normandie, éd. C. Fahlin, 21267);
2. ca 1170
eschalfaut « estrade (pour un prédicateur) » (
G. de Saint-Pair,
Mont Saint-Michel, éd. P. Redlich, 1003); 1319
eschaiffaut « estrade pour jouer » (cité ds
Mémoires de la Société de l'histoire de Paris et de l'Île-de-France, 1876, 350 :
eschaiffaut aus trompeurs encontre la venue du roy); 1550 fig.
échaufaut (
Ronsard,
Ode à Baïf, éd. P. Laumonier, p. 130);
3. fin
xiiies.
escaffaus « estrade pour spectateurs » (
Chastelain de Coucy, éd. J.E. Matzke et M. Delbouille, 1390);
4. 1357
eschafaud (
L. Dottin,
Recherches sur Orléans, t. 1, p. 154 :
eschafaud, sur lequel se retirent les criminels). Altération d'apr.
échelle (Regula ds
Z. rom. Philol., t. 44, p. 646) ou
échasse « étai » (Brüch ds
Z. fr. Spr. Lit., t. 50, p. 336) de l'a. fr.
chafaud « échafaudage » (
ca 1160,
B. de Ste-Maure,
Troie, éd. L. Constans, 3016) encore attesté dans quelques pat. (
FEW t. 2, p. 486 a), d'un lat. pop. *
catafalicum (v. aussi
catafalque) issu du croisement du lat. class.
fala « tour de défense en bois » préf. d'orig. et du gr.
cata-, sur le modèle de
catasta (gr. κ
α
τ
α
́
σ
τ
α
σ
ι
ς) « estrade où l'on expose les esclaves à vendre »,
cf. aussi *
catalectus (v.
châlit) (
FEW t. 2, p. 487 b).