ÉCALE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. a) 1174-76
escale « valve de coquillage » (
G. de Pont-Ste-Maxence,
St Thomas, éd. E. Walberg, 5898) − 1556, Gouberville ds
Poppe, p. 54;
b) ca 1180
eschale « coquille d'œuf » (
M. de France,
Fables, 52, 23 ds T.-L.) −
ca 1280,
G. de Bibbesworth, éd. A. Owen, 201; de nouv. 1690 (
Fur.);
2. 1361 « brou de noix » (
Ord. III, 516 ds
Gdf. Compl.); 1578
escalles (
G. Le Fevre de La Boderie,
L'Harmonie du monde, p. 798,
ibid., s.v. escaille), attest. isolées; de nouveau 1690 (
Fur.);
3. 1690 « gousse des pois »
(ibid.). De l'a. b. frq. *
skala, même mot que le germ. *
skalja, v.
écaille, cf. a. h. all.
scala « coquillage; coupe » (
Graff, t. 6, col. 474), all.
Schale «
id.; coquille d'œuf; gousse de pois ». En fr., c'est la forme normanno-picarde en
-k- qui s'est généralisée. Le maintien de
-a- s'expliquerait par une forme *
scalla, issue de *
skala à cause du
-a- bref
(EWFS2).