ÉBLOUIR, verbe trans.
Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1165
s'esbleuir « être ébloui » ([
Chrétien de Troyes],
Guillaume d'Angleterre, éd. M. Wilmotte, 81) − 1555, Ch. Fontaine ds
Gdf. Compl.;
b) 1181-90
esbloïr trans. (
Chrétien de Troyes,
Perceval, éd. F. Lecoy, 4153); 1470 [éd. 1537]
esblouyssant « qui trouble la vue par un éclat trop vif » (
Le Livre de la discipline d'amour divine f. 100
ads
R. Ét. rab. t. 9, p. 306);
c) 1690 intrans. (
Fur.);
2. 1552 « impressionner vivement (de la beauté) » (
P. Ronsard,
Amours ds
Œuvres complètes, éd. P. Laumonier, t. 4, p. 28); 1663
éblouissant « qui impressionne vivement le regard par sa beauté » (
Molière,
Impromptu de Versailles, 4);
3. 1559 « tromper, séduire (par l'éloquence, etc.) » (
Amyot,
Mar., 81 ds
Littré). Du b. lat. *
exblaudire, lui-même d'un verbe b. frq. dér. du rad. germ. *
blaup, cf. a. h. all.
blôdi « faible (au physique et au moral) » (
Karg-Frings), all.
blöde « id. ».