| * Dans l'article "ÎLE,, subst. fém." ÎLE, subst. fém. A. − Étendue de terre entièrement entourée d'eau, émergeant dans un océan, une mer, un lac ou un cours d'eau. Île plate, rocheuse, volcanique; île déserte, peuplée; île côtière; îles Atlantiques, Britanniques, Grecques. Le Westmoreland et le Cumberland dans sa belle partie, (...), ressemblent en petit à la Suisse. Ce sont (...) des lacs semés d'îles verdoyantes, de beaux arbres, de jolis bourgs (Constant, « Cahier rouge »,1830, p. 77).Les bovins sont partout présents en Amérique; les plaines du Vénézuela, les plateaux andins et mexicains, les îles de l'arc antillais, le sud-est du Brésil en ont chacun leur contingent (Wolkowitsch, Élev.,1966, p. 62) : 1. Au quinzième siècle, la Seine baignait cinq îles dans l'enceinte de Paris : l'île Louviers, où il y avait alors des arbres et où il n'y a plus que du bois; l'île aux vaches et l'île Notre-Dame, toutes deux désertes, (...) (au dix-septième siècle, de ces deux îles on en a fait une, qu'on a bâtie, et que nous appelons l'île Saint-Louis); enfin la Cité, et à sa pointe l'îlot du passeur aux vaches...
Hugo, N.-D. Paris,1832, p. 139. ♦ Îles Fortunées. Îles Canaries. V. fortuné A 2. ♦ L'Île de Beauté. La Corse. Dessinée par la mer en ses contours hardis, tendres ou grandioses, « l'île de Beauté », comme toute personne de qualité, ne saurait valoir uniquement par ses formes. Elle possède un cœur que l'on ignore trop souvent (A. Blondinds La France que j'aime, Paris, Éd. Sun, 1965, pp. 102-103). 1. Spécialement a) GÉOGR. PHYS. ♦ Île des mers et des océans. Continent, îlot, îlet. Synon. île pélagique.Les naufragés avaient été jetés, non sur un continent, pas même sur une île, mais sur un îlot qui ne mesurait pas plus de deux mille en longueur (Verne, Île myst.,1874, p. 20). Rem. Le terme île s'applique à une étendue de terre de superficie très variable. Cette superficie doit être suffisamment petite pour que le climat qui y règne soit entièrement soumis à l'influence marine; ainsi les Amériques et l'Australie sont-elles considérées comme des continents en raison de leurs dimensions. Aucun caractère vraiment spécifique ne différencie les petites îles des îlots ou des îlets (infra dér. 1), seule la coutume semble leur attribuer l'un de ces termes en particulier. S'il s'agit de simples affleurements rocheux, on parle d'écueil ou de récif. ♦ [À propos d'une presqu'île] Île reliée à un continent par un cordon littoral. Pour l'isoler complètement de la terre, ceux-ci n'avaient pas hésité à faire une île de cette presqu'île en coupant l'isthme minuscule qui la reliait au rivage (G. Leroux, Parfum,1908, p. 39). ♦ [À propos d'un archipel] Îles groupées près d'une côte ou en pleine mer. Maintenant je suis sur le point de passer à Corfou, pour me rendre de là, si rien ne s'y oppose, aux îles de l'Archipel (Courier, Lettres Fr. et Ital.,1810, p. 827). ♦ Île madréporique ou coralienne. Atoll. Cook et Forster ont vu, au sein de la vaste mer du Sud, des îles naissantes s'élever au-dessus de son niveau par de simples cocos échoués sur des écueils de madrépores (Bern. de St-P., Harm. nat.,1814, p. 83).Par un dernier beau jour, je vis de loin les Maldives, douze mille petites îles de corail dans une mer de diamant; presque toutes sont désertes (Taine, Notes Paris,1867, p. 331). ♦ Île flottante. Agglomérat de végétaux recouvert de terre, que l'on rencontre le plus souvent sur les fleuves, et pouvant atteindre des dimensions suffisantes pour être peuplées. Nous avions perdu de vue les côtes et nous voguions depuis trois jours en mer pleine, lorsque nous rencontrâmes ces belles îles flottantes qu'un courant mystérieux longtemps a poussées près de nous (Gide, Voy. Urien,1803, p. 19). ♦ Île de glace. Iceberg. Vers une heure nous passâmes à cinq milles d'une île de glace [iceberg] dont les vastes dimensions avaient excité ma curiosité (Dumont d'Urville, Voy. Pôle Sud, t. 2, 1842, p. 45). ♦ Île de cours d'eau. Atterrissement, javeau. Synon. île fluviale.Les îles, îlots, attérissemens, qui se forment dans le lit des fleuves ou des rivières navigables ou flottables, appartiennent à la nation, s'il n'y a titre ou prescription contraire (Code civil,1804, art. no560, p. 104).À Schiltigheim et Koenigshofen, leurs dernières éminences [les terrasses de Loess] dominent l'île fluviale où se forma le noyau de Strasbourg (Vidal de La Bl., Tabl. géogr. Fr.,1908, p. 228). b) GÉOGR. POL. Île ou groupe d'îles formant une entité administrative : un quartier, une ville, une nation. Treize cents milles environ séparent Singapore de l'île de Hong-Kong, petit territoire anglais détaché de la côte chinoise (Verne, Tour monde,1873, p. 91).Le peuple anglais était le premier des peuples, mais l'île de la Grande-Bretagne était aussi la plus pittoresque, la plus imposante et la plus délicieuse des régions habitées (Gobineau, Pléiades,1874, p. 31). c) NAV. D'île en île; d'île à île. En navigant entre des îles peu éloignées les unes des autres. Tous ensemble fournissent à des tribus entières des subsistances, des vêtements, des toits, des meubles, (...), des voiles, des mâts, des bateaux pour voguer d'île en île (Bern. de St-P., Harm. nat.,1814, p. 69) : 2. Comment les peuples commerçants établis sur le bord des mers n'auraient-ils pas subi l'éducation de l'espace et des vagues, surtout quand ils progressaient d'île à île, chaque aube apportant l'inconnu, chaque nuit couvant le mystère, chaque tribu nouvelle découverte au-delà des flots ouvrant des débouchés libérateurs...
Faure, Espr. formes,1927, p. 89. 2. Absol., au plur., vieilli. Les îles; les Îles. Îles des Antilles. Tandis que moi, de qui les parents étaient à quelques lieues de là, je restais dans les cours avec les outre-mer, nom donné aux écoliers dont les familles se trouvaient aux îles ou à l'étranger (Balzac, Lys,1836, p. 11).Il aurait voulu qu'elle se fît d'avance à ce qu'on voyait approcher, la vente, la ruine. Le père retournerait aux îles peut-être. Elles, pourquoi ne s'installeraient-elles pas à la Belle-Bergère? (Pourrat, Gaspard,1930, p. 202). − En partic. Subst. + des îles.Qui est originaire des Antilles. Tabac, oiseau des îles. Sur une estrade de larges galets noirs, de lourdes pièces de magnifique bois des îles soutiennent la charpente (Loti, Mariage,1882, p. 103).− Et moi, comme vous me négligez! Je croyais que vous m'aimiez un peu... Quand vous viendrez, je vous ferai goûter une liqueur des îles, oh! quelque chose de délicieux! (Zola, Pot-Bouille,1882, p. 202). 3. P. méton. [P. oppos. au continent] Milieu social et géographique organisé économiquement et administrativement sur le territoire d'une île; vie, habitudes sociales et culturelles d'une communauté vivant dans une île (cf. insulaire I, insularité). À cette époque, la France militaire parlait haut en Europe; mais la France littéraire bégayait encore. L'Angleterre, pour les nations du continent, n'était qu'une île considérable occupée d'un commencement obscur de troubles intérieurs (Hugo, Rhin,1842, p. 422) : 3. Notre vie animale est des plus misérables : soit impossibilité d'être mieux, soit mauvaise administration à cet égard, toutefois est-il rien de mangeable : le vin est des plus mauvais; on ne saurait employer l'huile; je viens de dire que le café, le sucre manquent et que nous affamons l'île.
Las Cases, Mémor. Ste-Hélène, t. 1, 1823, p. 366. 4. Bréhat n'existe plus; je l'ai revu il y a six ans, je ne l'ai pas reconnu. On a découvert au chef-lieu du département que certains usages anciens de l'île ne sont pas conformes à je ne sais quel code; on a réduit une population douce et aisée à la révolte et à la misère.
Renan, Souv. enf.,1883, p. 119. 4. HIST. SOC. [En tant que lieu privilégié de détention et d'exil en raison de la facilité de garde et de surveillance] Ainsi des religieux de l'ordre de la Trappe se sont vus détenus dans une île, au milieu d'une rivière qui sépare la Prusse de la Russie (Staël, Consid. Révol. fr., t. 1, 1817, p. 445). ♦ L'île d'Elbe. Île de la Méditerranée, lieu d'exil de Napoléon en 1814. On réfléchit aux suites, on craint; et Bonaparte heureux, triomphant, a peut-être moins de partisans que son île d'Elbe (Maine de Biran, Journal,1815, p. 56).P. méton. Période historique couvrant l'exil de Napoléon. Ma conduite durant l'île d'Elbe (Las Cases, Mémor. Ste-Hélène, t. 1, 1823, p. 218). ♦ L'île du Diable. Île au large de Cayenne, lieu de détention de prisonniers politiques et de droit commun de 1852 à 1947. Croiriez-vous, Rachilde, qu'il en était venu à soupçonner que je me livrais à des pratiques religieuses pour que Dreyfus fût maintenu à l'île du Diable! (Bloy, Journal,1901, p. 79). − En partic. Île déserte. [En tant que lieu privilégié d'exil volontaire ou de bannissement (supra île de Robinson Crusoé)] Il [Jansénius] disait encore qu'il aurait passé agréablement sa vie dans une île déserte en tête-à-tête avec son saint Augustin (Sainte-Beuve, Port-Royal, t. 1, 1840, p. 300).Écrivez-moi, car vos lettres, toujours bien venues, sont particulièrement précieuses dans le moment actuel. Songez que j'habite une île déserte de l'océan Pacifique, sans communication avec le reste du monde (Tocqueville, Corresp. [avec H. Reeve], 1854, p. 149) : 5. L'île est donc habitée? dit Glenarvan. − Par des sauvages, évidemment, répondit Paganel. − Mais alors, nous ne pouvons y abandonner le quartier-maître. − Non, répondit le major, ce serait faire un trop mauvais cadeau, même à des sauvages. − Nous chercherons quelque autre île déserte, dit Glenarvan...
Verne, Enf. cap. Grant, t. 3, 1868, p. 225. B. − P. anal. 1. ART CULIN. Île flottante. Entremets sucré composé de meringue ou de biscuit flottant sur une crème. Les assiettes étaient de faïence et les couverts d'aluminium, mais la selle d'agneau, le canard rôti aux navets, l'île flottante, le blanc cacheté, le rouge poudreux nous affolèrent (H. Bazin, Vipère,1948, p. 150). 2. Lieu, espace délimité permettant l'isolement, et pouvant servir de refuge. Jadis, au temps de Gœthe, la Rome des libres papes était l'île où les pensées de toute race venaient se poser, ainsi que des oiseaux, à l'abri de la tempête (Rolland, J.-Chr., Nouv. journée, 1912, p. 1435).C'est aussi que mon lit perd l'équilibre et laisse déborder le mince matelas (...); il ne forme plus île et je ne me sens plus à l'abri (Gide, Retour Tchad,1928, p. 913) : 6. On pouvait s'asseoir à son ombre, retrouver à son pied l'herbe même du verger hors duquel il était dressé; et c'est dans cette île poussièreuse que j'aimais m'asseoir entre le fracas des chars qui contournaient l'arbre, et l'odeur, à travers l'herbe libre émanée de toute la campagne emprisonnée derrière moi sous les clôtures de fil de fer.
J. Bousquet, Trad. du silence,1935-36, p. 84. 3. Matière, objet, élément délimité dans un espace, un ensemble d'une autre nature. Le dîner des hôtes [du couvent] (...) était composé d'un bouillon épaissi par des îles réunies de semoule, d'un bœuf nature, d'un gigot aux haricots (Huysmans, Oblat, t. 1, 1903, p. 58) : 7. Elle [une porte] ouvrait sur une grande salle toute ceinturée d'ombre avec, au milieu, une petite île de lumière portant une large table lourde de livres, de papiers, de pierres, d'herbes et une lampe.
Giono, Chant monde,1934, p. 141. − En partic., vieilli. Île de maisons. Groupe de maisons délimité par des rues ou des espaces non bâtis. Synon. îlot.Trois rues principales partent de la Cannebière (...). Ces trois belles rues sont coupées à angle droit (...) ce qui forme de grands massifs de maisons qu'on nomme îles. Ces différentes îles sont numérotées (Stendhal, Mém. touriste, t. 2, 1838, p. 393).Au fond de ces minces coupures faites à propos aux pâtés et aux îles de maisons [à Tolède], l'on jouit d'une ombre et d'une fraîcheur délicieuses (Gautier, Tra los montes,1843, p. 141). C. − Au fig. ou p. métaph. Lieu abstrait où s'exerce l'influence d'une pensée, d'un sentiment. L'amour chez Browning n'est jamais une île inaccessible, un jardin clos ou suspendu; et s'il comporte toujours une invitation au voyage, toujours cette invitation est conçue dans un sens anti-baudelairien (Du Bos, Journal,1923, p. 240).Ces hommes savent d'abord, et puis tout leur effort est de parcourir, d'agrandir et d'enrichir l'île sans avenir qu'ils viennent d'aborder (Camus, Sisyphe,1942, p. 130) : 8. Ils [les héros de Corneille] hochent la tête, écoutent à peine, se regardent, immobilisés, comme aimantés par la passion, fermés au monde, à la sécurité, à l'intelligence même. Ils sont dans leur île, ils sont sourds, aveugles : on n'a jamais plus merveilleusement peint l'illumination intérieure et l'isolement splendide de l'amour.
Brasillach, Corneille,1938, p. 461. ♦ Île de...Idée, pensée, sentiment isolé. Oui, par delà nos arts, par delà nos époques Et nos hérédités, tes îles de candeur, Inconsciente! (Laforgue, Imit. Lune,1886, p. 269).Les mois passent... Des îles de mémoire commencent à surgir du fleuve de la vie (Rolland, J.-Chr., Aube, 1904, p. 12). ♦ Île + adj.Lieu imaginaire, paradisiaque. Sur les chemins qui menaient aux prairies, près de la mare, espérons en tout cas que Pierre, et Marie, et les autres, ont construit les abris de Peaux-Rouges et les îles imaginaires de l'enfance (Brasillach, Corneille,1938p. 21.Mais à travers ces signes vains, ces flots changeants, il rêvait des îles inconnues et parfumées, et finissait par aborder un soir dans ces retraites du pur amour et de l'éternelle beauté (Durry, Nerval,1956, p. 85) : 9. Je n'en demandais pas plus et je continuai paisiblement ma double vie. Elle n'a jamais cessé : aujourd'hui encore, je lis plus volontiers les « Série Noire » que Wittgenstein. J'étais le premier, l'incomparable dans mon île aérienne; je tombai au dernier rang quand on me soumit aux règles communes.
Sartre, Mots,1964, p. 61. − En partic. ♦ L'île enchantée. Île féerique des contes de fées où les vœux se réalisent, et où règne le bonheur parfait. Supposez qu'il soit dans une île enchantée, pourvue de tout ce qui est agréable à la vie, peut-être le désœuvrement lui eût-il rendu l'existence insupportable (Chamfort, Max. et pens.,1794, p. 31).Le voyage à pied et le passage par la pompe à feu me contrariaient bien d'abord, mais à peine avais-je mis le pied dans le jardin, que je me croyais dans l'île enchantée de mes contes (Sand, Hist. vie, t. 2, 1855, p. 170). ♦ Îles Fortunées. V. fortuné A 2 myth. − [P. allus. au roman de Defoe, Robinson Crusoé] Il est certain qu'un bavard, dont le suprême plaisir consiste à parler du haut d'une chaire ou d'une tribune, risquerait fort de devenir fou furieux dans l'île de Robinson (Baudel., Poèmes prose,1867, p. 110).Le monde environnant pourrait très bien ne pas exister. Il reste à la porte. Robinson, sur son île déserte, n'est guère plus solitaire (Debatisse, Révol. silenc.,1963, p. 27). Prononc. et Orth. : [il]. Fér. 1768, Fér. Crit. t. 2 1787, Gattel 1841, Littré, DG, Passy 1914 [i:l]. Ac. 1694-1740 : isle; 1762-1935 : île. L'anc. orth. isle persiste jusqu'au mil. du xixes. Isle heureuse, que te manque-t-il pour le bonheur de tes habitans? (Senancour, Rêveries, 1799, p. 226). − Où demeure la personne qui vous envoie? − Rue Saint-Louis-en-l'isle, répondit Colar (Ponson du Terr., Rocambole, t. 1, 1859, p. 88). Étymol. et Hist. Subst. masc. et fém. en a. fr. 1. Début xiies. un [lire un'?] isle (Benedeit, St Brendan, 93 ds T.-L.); av. 1564 (Calvin, Serm. sur l'Epistre à Tite, LIV, 468 ds Hug. : ceux qui habitent aux Isles neufves, comme on dit); 1690 les isles « les Antilles » (Fur.); 2. 1520 « îlot de maisons » (Michel de Tours, trad. de Suétone, I, 19 rods Hug.). Du lat. i(n)sula « île; îlot de maisons ». Fréq. abs. littér. : 8 237. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 19 634, b) 13 384; xxes. : a) 6 219, b) 7 364. DÉR. 1. Îlet, subst. masc.,îlette, subst. fém.Très petite île ou îlot. Elle reprend sa nièce et nous regagnons la rive par l'isthme de terre éveuse [qui retient l'eau] qui la raccorde, en période d'eau maigre, à l'îlet de la hutte (H. Bazin, Qui j'ose aimer,1956, pp. 248-249).On relève également la var. islette. Il me fallut remonter dans les galets, le long d'une Durance partout bien en chair; des islettes de bouleaux, des lacs plats, bien creux et tranquilles (Giono, Baumugnes,1929, p. 55).− [ilε], [-lεt]. − 1resattest. a) α) 1155 illet « petite île » (Wace, Brut, 7108 ds T.-L.),
β) 1780 « îlot de maisons » (Raynal, Hist. philos., XIII, 43 ds Littré); b) ca 1225 islete (P. Gastineau, St Martin, 9963 ds T.-L.); de île, suff. -et*, -ette*; pour a) α), cf. le synon. a. fr. islel (1155 ds T.-L.), m. fr. isleau (1575 ds Hug.). 2. Îlien, îlienne, subst.Habitant d'une île, en particulier des îles du littoral breton. Synon. insulaire.Des îliens et, en moins grand nombre, des îliennes, s'habituaient à venir consulter le pêcheur. Ils venaient simplement se débonder, exposer d'une seule traite ce qui les chagrinait ou leur souciait (Queffélec, Recteur,1944, p. 93).− [iljε
̃], fém. [-jεn]. − 1reattest. 1800 (Boiste); de île, suff. -ien*. − Fréq. abs. littér. : 77. |