| ÉVANESCENCE, subst. fém. État, qualité de ce qui est évanescent. A.− [Correspond à évanescent B] Dans l'évanescence d'un million de scrupules sans cesse renaissant, il songeait à son impuissance (Cendrars, Dan Yack,Confess. Dan Yack, 1929, p. 98): 1. ... laissé à lui-même Henri n'aurait certainement pas observé tous les détails de ces jeux de vapeur et d'écume, ces métamorphoses, ces évanescences...
Beauvoir, Mandarins,1954, p. 220. B.− [Correspond à évanescent C] De ce charme, que Rubens lui donna avec une certaine évanescence blonde, il ne reste que fadeur cireuse (La Varende, Anne d'Autr.,1938, p. 9): 2. Improviser, c'est composer dans le secours du temps et de la réflexion. Un charme réel s'en dégage (...). Ce charme n'a de valeur que par l'évanescence qui est la qualité essentielle de l'improvisation.
Migot, Lex. termes mus.,1935, p. 67. Prononc. et Orth. : [evanε(s)sɑ
̃:s] ou [-nesɑ
̃:s]; cf. évanescent. Ds Ac. 1932. Étymol. et Hist. 1877 (Littré Suppl.). Dér. du rad. de évanescent*; suff. -ence (-ance*). En angl. evanescence dès 1751 (NED). Fréq. abs. littér. : 5. |