| ÉRASMIEN, IENNE, adj. Relatif à Érasme, à sa personnalité et aux caractéristiques de son œuvre. Causticité érasmienne (cf. Lar. 19e-Lar. encyclop.). Quel émouvant plaisir d'écouter ce vieillard au subtil et aigu visage érasmien (J.-L. Vaudoyer, Italie retrouvée,p. 269 ds Rheims 1969).− Spéc. Prononciation érasmienne. Prononciation du grec préconisée par Érasme et qui diffère de celle du grec moderne. La veille de Noël, M. Préaux, le professeur, traçait au tableau noir les lettres de l'alphabet grec et leur prononciation érasmienne (Billy, Introïbo,1939, p. 24). Rem. 1. Qq. dict. gén. attestent d'autres dér. tirés du n. propre Érasme. a) Ac. Compl. 1842, Besch. 1845, Lar. 19e-Lar. encyclop., Guérin 1892 attestent l'adj. synon. érasmique. L'atmosphère était érasmique (L. Daudet, Paris vécu ds Fargue, Piéton Paris, 1939, p. 76). b) Lar. encyclop., Lar. Lang. fr. attestent le subst. masc., érasmisme. Philosophie propre à Érasme et à ses disciples. Ségétan parlait, ou, plutôt, improvisait sur l'esprit universel, l'érasmisme (L. Daudet, Bacchantes, 1931, p. 228). 2. On rencontre, d'autre part, ds la docum. le néol. érasmisant, formé sur le modèle de hébraïsant, arabisant, subst. masc. Celui qui s'inspire d'Érasme, qui est partisan de sa philosophie. Un pur humaniste, un érasmisant comme Gilbert Cousin (L. Febvre, Combats pour hist., 1926, p. 193). Prononc. : [eʀasmjε
̃], fém. [-mjεn]. Étymol. et Hist. 1838 (Ac. Compl. 1842). Dér. de Érasme, nom du célèbre humaniste hollandais (ca 1469-1536) d'expression lat.; suff. -ien*. Fréq. abs. littér. : 1. |