| ÉCOLÂTRE, subst. masc. HIST. MÉDIÉV. Clerc dirigeant l'école du chapitre d'une abbaye ou d'une cathédrale. Synon. capiscol*.Écolâtre qui était chargé (...) de la direction de l'enseignement dans le diocèse et plus particulièrement de celui qui était donné dans les écoles « cathédrales » (Encyclop. éduc.,1960, p. 13).− P. ext., souvent péj. Personne exerçant la profession d'enseignant. Sardou (...) l'air d'un écolâtre de la rue du Fouarre (Goncourt, Journal,1865, p. 135). Rem. On rencontre ds la docum. écolâtrerie, subst. fém., péj. Attitude pédante d'écolâtre. Un original [Gabriel Vicaire] dans un temps d'imitation et d'écolâtrerie (Verlaine,
Œuvres complètes, t. 5, Gabriel Vicaire, p. 458). Prononc. et Orth. : [ekɔlɑ:tʀ
̥]. Ds Ac. 1694 et 1718, s.v. escolastre. Ds Ac. 1740-1932 sous la forme moderne. Étymol. et Hist. xiiies. subst. scolaistre « clerc attaché à l'école d'une église cathédrale » (Trad. du XIIIes. d'une charte de 1235, Cart. du Val S. Lambert, B.N.L. 10176, fo48eds Gdf. Compl.); 1304 escolastre (Comptes de la ville d'Ypres, I, 162 ds IGLF). Empr. au lat. médiév.scholaster, -tri de même sens (ca 1182 ds Latham), altération pop. (influencée par magister « maître ») de scholasticus attesté au sens d'« écolâtre » ca 1098-1106 ds Nierm., v. aussi scholastique. Fréq. abs. littér. : 10. |