| ÉCHIQUETÉ, ÉE, adj. A.− Qui est orné de carrés de diverses couleurs, comme l'échiquier. Villas (...) échiquetées de noir et de blanc, selon la vieille mode flamande (Michelet, Chemins Europe,1874, p. 165). B.− BLAS., adj. ou emploi subst. masc. (Écu ou pièces de l'écu) divisé(es) en carreaux de couleur et de métal alternés. Synon. en échiquier.Un « croissant de gueule échiqueté d'hermine » (Jouy, Hermite,t. 4, 1813, p. 261). − P. compar. La verte campagne qui, avec ses mille canaux brillantés par le soleil, semble un immense écusson de sinople échiqueté d'argent (Du Camp, Hollande,1859, p. 166). Rem. On rencontre ds la docum. le verbe s'échiqueter en emploi pronom. passif, au sens de « être disposé en échiquier ». Le comptoir, où s'échiquetaient les papiers Job et les boîtes d'allumettes suédoises (Toulet, J. fille verte, 1918, p. 88). Prononc. et Orth. : [eʃikte]. Ds Ac. 1694-1762 puis Ac. 1835-1932; n'est donc pas admis ds Ac. 1798. Étymol. et Hist. I. 1. Ca 1180 eskierkeré « divisé en carrés de différentes couleurs » (Fierabras, 62 ds T.-L., s.v. eschequeré) − 1401 (Ord. de la draper., Mons ds Gdf.); 2. 1189 hérald. eschequeré (Tournoiement des Dames, 198 ds Romania t. 28, p. 244 : L'escu eschequeré) − 1298 (Falkirk Roll, 51 ds Brault, p. 188b). II. Ca 1234 hérald. eschequeté (Huon de Méry, Li tornoiemenz Antecrit, éd. G. Wimmer, 1023). I dér. de échiquier*; suff. -é*. II issu de I par substitution de suff. (-et* + -é*); (cf. aussi déchiqueter). Fréq. abs. littér. : 4. |