| ÉCHAPPATOIRE, subst. fém. Subterfuge auquel on a recours pour échapper à une situation difficile. Chercher, trouver une échappatoire; se contenter d'une échappatoire. À propos, toi, mon cher L'Argentière, habile en subterfuges et en échappatoires, comment te tirerais-tu de cette perplexité? (Borel, Champavert,1833, p. 14).− P. ext. Moyen de se décharger de quelque chose : Le commandant en second, jeune, mais usé, éreinté, a gardé ses habitudes de compagnonnage avec les femmes. Il lui en faut sous les yeux; c'est un excitant qui chatouille ses sens finis, en même temps qu'il est une échappatoire à sa verve lubrique.
Goncourt, Journal,1856, p. 238. Prononc. et Orth. : [eʃapatwa:ʀ]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1465 eschapatoire (Mathieu d'Escouchy, Chron., II, 285 ds Gdf.). Dér. du rad. de échapper*; suff. -(at)oire*. Fréq. abs. littér. : 56. Bbg. Gohin 1903, p. 230, 232. |