| ÉBÉNIER, subst. masc. BOT. Arbre de la famille des Ébénacées, proche du plaqueminier dont le bois est connu pour sa dureté, son poli et sa couleur noire. Forêt d'ébéniers; ébénier en fleurs. Dans les Alpes, les ébéniers aux fleurs jaunes forment des berceaux ravissants autour des sapins conifères (Bern. de St-P., Harm. nat.,1814, p. 60).Ici le mimosa aux feuilles grêles et dentelées, l'ébénier avec ses élégantes girandoles jaunes (Sue, Atar Gull,1831, p. 4).♦ Noir comme un ébénier. Deux femmes pareilles, l'une blonde comme un citronnier, l'autre noire comme un ébénier (Jouhandeau, M. Godeau,1926, p. 22). ♦ Faux ébénier. Arbrisseau d'agrément. Synon. cytise.Je m'appuyais à un faux ébénier. Tenant à la main une branche de faux-ébénier en fleurs (Hugo, Misér., t. 2, 1862, p. 295): ... l'irrésistible printemps du Midi, gras, frais, jailli en brusques verdures, en herbes déjà longues que le vent balance et moire, en arbres de Judée mauves, en paulownias couleur de pervenche grise, en faux ébéniers, en glycines, en roses!
Colette, La Vagabonde,1910, p. 260. Prononc. et Orth. : [ebenje]. Fér. Crit. t. 2 1787 préfère l'orth. ébenier et la prononc. corresp. avec [ə]. Ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1680 « cytise » (Rich.), cf. 1771 Faux-Ebénier (Trév., s.v. albour); 2. 1690 (Fur. : Ébénier. Arbre (...) qui porte l'ébène). Dér. de ébène*; suff. -ier*. Fréq. abs. littér. : 30. |