| ÉBRASER, verbe trans. ARCHIT. Élargir l'encadrement d'une baie en ligne biaise. Porte, fenêtre ébrasée (Ac. 1835-1932). − Emploi pronom. à sens passif. MmeBavoil l'avait conduit au fond de la ruelle, là où s'ébrase l'arche d'un autre pont (Huysmans, Cathédr.,1898, p. 353). ♦ P. métaph. Cicatrices qui s'ébrasent (Huysmans, Là-bas,t. 2, 1891, p. 20). Prononc. et Orth. : [ebʀ
ɑze]. Ds Ac. dep. 1762, excepté Ac. 1798. Étymol. et Hist. [Cf. 1403 embrasement] 1567 embraser (Ph. Delorme, Le 1ertome de l'architecture, VIII, p. 249); 1636 ébraser (Monet : ambraser, ébraser, évaser haut et bas et par les côtés une fenêtre, une porte pour recevoir plus de jour). Étymol. obscure. Ébraser est peut-être dér. par substitution de préf. (é-*) de embraser* soit au sens d'« illuminer », l'embrasure d'une porte rendant une pièce plus lumineuse; soit, au sens de « mettre le feu » spéc. « mettre le feu par l'ouverture où le canon est pointé » (cf. D'Aubigné, Hist., I, 245 ds Littré). Fréq. abs. littér. : 1. |