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ÉBAUBIR, verbe trans.
A.− Rendre ébaubi, surprendre. Ta faconde m'ébaubit. Il [le prévôt] vient vous ébaubir en vous parlant au nom du roi (Druon, Le Roi de fer,1955, p. 169):
Ce qui ébaubit et déconcerte, c'est cette furieuse touffeur de femme tiède et d'essences débouchées qui jaillit de ces aquarelles si alertes et si libres. Huysmans, L'Art mod.,1883, p. 271.
B.− Emploi pronom. à sens subjectif. Montrer une très vive surprise. Regarde ça! Ébaubis-toi! Tâche d'être impavide et prêt à la seconde! (Céline, Mort à crédit,1936, p. 589).Cependant l'inquisiteur s'ébaubit et, s'adressant de nouveau aux personnes présentes (Queneau, Pierrot,1942, p. 30).
Rare. S'ébaubir de qqc.Madeleine (...) s'ébaubissait de sa hargneuse effronterie [du chaton] (...) en lui agaçant le menton (Genevoix, Rroû,1931, p. 15).
P. métaph. La plaine s'ébaubit se dilate et verdit (Queneau, Si tu t'imagines,.1952, p. 229).
Prononc. et Orth. : [ebobi:ʀ]. Ds Ac. 1932. Étymol. et Hist. Ca 1223 « frapper d'étonnement » (G. de Coinc., éd. V.-F. Kœnig, 1, Mir. 18, 575). Issu par changement de préf. (é-*) de l'a. fr. abaubir, fin xiies. Mainet, I, 35 ds T.-L.); dér. avec préf. a-*, dés. -ir, de l'a. fr. *baup (ca 1180 ds T.-L.), baube (1245, ibid.). Fréq. abs. littér. : 3.
DÉR.
Ébaubissement, subst. masc.État de celui qui est ébaubi, stupéfaction. On s'explique aisément la mauvaise grâce, l'ébaubissement du noble Daour-djed (Arnoux, Rêverie d'un policier amateur,1945, p. 53). Seule transcr. ds DG : é-bo-bis'-man. 1reattest. xiiies. esbaubis(e)mant « étonnement » (Des. II. bordeors ribauz, éd. Montaiglon et Raynaud, II, p. 269, titre du ms. Berne 354, fo65 b et 65 d; cf. aussi Gdf.); du rad. du part. prés. de ébaubir, suff. -ment1*.
BBG. − Chautard (É.). La Vie étrange de l'arg. Paris, 1931, p. 639.