| ÂNÉE, subst. fém. Charge que porte un âne. Rem. Figure à la nomenclature de l'Ac. jusqu'à la 6eédition. Prononc. : [ɑne]. Land. 1834 transcrit la 2esyllabe avec ê = [ε:] long, Gattel 1841 avec è = [ε]. Cf. âne. Étymol. ET HIST. − 1. xiiies. « charge portée par un âne » (Enguerrant d'Oisy, Le Meunier d'Arleux, Montaiglon et Rayn., II, 31 ds Gdf. Compl. : Ce maintes viles i ot gens Qui au molin moloient souvent; Il i ot molt blé et asnees); 1268-1271 (Et. Boileau, Livre des mestiers, 1rep., XLVIII, 12, ibid.); 2. diverses mesures : 1252, de capacité pour les grains (ds Gdf.); 1377, pour le vin (ibid.); 1600, agraire [surface ensemencée par une anée de grains] (ds Littré).
Dér. de âne*; suff. -ée*; cf. lat. médiév. asinata « mesure de capacité pour les grains », 1132, Charte de Cluny ds Du Cange s.v. asinata, mot qui a été nouvellement analysé pour donner le sens 1, p. anal. avec charretée, a. fr. chamelée, chevalee etc. |