| ZOOPHORE, subst. masc. ARCHIT. ANC. Frise de l'entablement comportant des représentations d'animaux. Le long zoophore en ceinture déroulait son ornementation bestiale, érotique et fabuleuse (Louÿs, Aphrodite, 1896, p. 76).− Empl. adj. Qui porte des animaux. Porteurs d'animaux et d'amphores Voici venir doux et têtus Les champs de Mai pleins de laitues Comme à l'église les statues Des saints pèlerins zoophores peintes de toutes les vertus (Aragon, Crève-cœur, 1941, p. 42). REM. Zoophorique, adj.,archit. anc. Colonne zoophorique. ,,Colonne surmontée d'une figure d'animal`` (Littré). Prononc. et Orth.: [zɔ
ɔfɔ:ʀ]. Att. ds Ac. 1762-1878. Étymol. et Hist. 1526-37 zophoro (D. de Sagredo, Raison d'architecture antique, extraicte de Victruve et aultres anciens architecteurs, trad. d'esp. en fr., fo37 vods Cah. Lexicol. t. 19, p. 108); 1545 zophore (P. Van Aelst, trad. [de l'ital. de] S. Serlio, Reigles generales de l'Architecture, fo4 vo, ibid.); 1552 zoophore (Rabelais, Quart livre, éd. R. Marichal, chap. 49, p. 202). Empr. au lat.zoophorus, zophorus même sens (Vitruve) et celui-ci au gr. ζ
ω
ο
φ
ο
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ρ
ο
ς adj. « qui porte des animaux, c'est-à-dire orné de figures d'animaux » subst. « le zodiaque », comp. des élém. ζ
ω
ο- et -φ
ο
ρ
ο
ς (zoo-* et -phore*). En ital. zooforo est att. en 1521 (v. Cort.-Zolli). Bbg. Quem. DDL t. 6. |