| WHIST, subst. masc. Jeu de cartes importé d'Angleterre, ancêtre du bridge, qui se joue avec cinquante-deux cartes entre quatre personnes. Faire un whist. Dans la société aristocratique, jouez au whist, débitez d'un air grave et profond des lieux communs et des bons mots arrangés d'avance, et la fortune de votre génie est assurée (Chateaubr., Mém., t. 4, 1848, p. 20).Il feignait d'être absorbé dans une partie de whist (Proust, Sodome, 1922, p. 652).V. rob2ex. de Jouy.REM. Whisteur, subst. masc.Personne qui joue au whist. Les trois whisteurs, acharnés, continuaient d'abattre leurs cartes en silence (Courteline, Ah! Jeun.,Souv. du siège, 1890, II, p. 219). Prononc. et Orth.: [wist]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. 1714 Whisk (Le Spectateur ou le Socrate moderne, 374 ds Höfler Anglic.); 1761 whist (Tableau critique des mœurs angloises, 89, ibid.); 1768 en France wisk (Voltaire, L'Homme aux quarante écus, p. 81); 1768 en France whist (Diderot, Lettres à Sophie Volland, t. 2, p. 208). Empr. à l'angl.whisk, wisk (dep. 1621 ds NED) puis whist (dep. 1663, ibid.). La 1reappellation whisk est peut-être tirée du verbe to whisk « déplacer d'un mouvement rapide et léger » alors que la forme whist lui aurait été substituée par une collision avec l'interj., actuellement désuète, d'invitation au silence whist! « chut! » qui aurait été empl. lors de ce jeu. Fréq. abs. littér.: 154. Bbg. Barb. Loan-words 1921, p. 256. − Bonn 1920, p. 171. − Gohin 1903, p. 330. |