| VÉSUVIEN, -IENNE, adj. et subst. fém. I. − Adjectif A. − Relatif au Vésuve. Éruption vésuvienne. (Dict. xixeet xxes.). B. − P. anal. Semblable au Vésuve. J'ai passé la nuit blanche à cause du thé, que j'ai pris démesurément hier, et que le garçon (...) avait fait d'une force vésuvienne (Balzac, Lettres étr., t. 3, 1845, p. 123). II. − Subst. fém. A. − HIST. [En 1848] Femme adepte d'une doctrine révolutionnaire et tenue pour exaltée. Il se plaisait à le contredire, dénigrant le style peu correct des décrets, les conférences du Luxembourg, les vésuviennes, les tyroliens, tout (Flaub., Éduc. sent., t. 2, 1869, p. 143). B. − MINÉR. Synon. vieilli de idocrase et de vésuvianite.V. idocrase ex. de Lapparent. Prononc.: [vezyvjε
̃], fém. [-jεn]. Étymol. et Hist. A. Adj. 1. a) 1582 mont Vésuvien désigne le Vésuve (R. et A. Le Chevalier d'Agneaux, Les Œuvres de Virgile Maron, trad. de lat. en fr., fo46 vo); b) 1842 « qui se rapporte au Vésuve » (Ac. Compl.); 2. 1845 au fig. (Balzac, loc. cit.). B. Subst. 1. 1799 minér. vésuvienne (Fr. A. Reuss ds Ann. chim. et phys., t. 31, p 181); 2. 1848 Vésuviennes désigne une communauté de jeunes ouvrières républicaines organisée à Belleville en avril 1848 (Les Vésuviennes, ou constitution pol. des femmes [titre d'une brochure d'avr. 1848]). Dér. de Vésuve (vésuve*); suff. -ien*. Bbg. Quem. DDL t. 24. |