| VÉGÉTANT, -ANTE, part. prés. et adj. I. − Part. prés. de végéter*. II. − Adj. Qui végète. A. − Vieilli. [En parlant d'un végétal ou d'un animal, d'un élément organique; corresp. à végéter A] Qui accomplit toutes ses fonctions de développement. Un rocher n'est pas l'ouvrage du hasard, puisque de son existence dépend celle d'une multitude d'êtres végétants et vivants, organisés exprès pour ne végéter et ne vivre que là (Bern. de St-P., Harm. nat., 1814, p. 231). − P. anal. [En parlant d'un humain] Claude semblait absorbé dans la contemplation de ce qui l'entourait. On eût dit qu'il faisait partie vivante, végétante ou pétrifiée de la terre, et qu'il y était aussi enraciné que le tronc du sorbier (Lamart., Tailleur pierres, 1851, p. 515). B. − 1. Rare. [En parlant d'un végétal] Qui a, présente une vitalité faible. Synon. étiolé, languissant.Dans un pot, une de ces plantes vertes qui me font horreur, une touffe filandreuse, cartonnée, insensible aux saisons, l'image végétante de la mort (Duhamel, Journal Salav., 1927, p. 103). − [En parlant d'un microorganisme] Qui se manifeste de façon latente, ralentie. Il serait hasardeux de dire que toute bactérie passe par une forme infectieuse, héréditaire, ultra-visible, c'est-à-dire par quelque chose d'identifiable au virus; on n'a d'ailleurs pas retrouvé de formes végétantes au stade ultra-filtrable sous le microscope électronique (P. Morand, Confins vie, 1955, p. 144). 2. Au fig. [En parlant d'une pers., de son mode de vie] a) Qui se caractérise par la monotonie, le manque d'intérêt, de passion. Synon. morne1.Rencontré (...) Eugène, marié, père de famille (...). Apprivoisé avec l'ennui, sans désirs, sans appétits, ayant pris le parti de son bonheur négatif (...), ayant pris racine dans sa vie végétante, assoupli et discipliné aux jours qui se suivent et se ressemblent (Goncourt, Journal, 1856, p. 296). b) Qui ne fait pas de progrès sur le plan matériel, moral, intellectuel. Ces indigents (...) dont la vie végétante est faite du seul bien-être de se sentir vivre (Richepin, Césarine, 1888, p. 231).[Des élèves filles] sont bêtes: l'esprit inextensible (...). Si l'école ne vivifie pas et n'arme pas cette enfance, que retrouvera-t-on dans quinze ou vingt ans? une génération déjà végétante actuellement (Frapié, Maternelle, 1904, p. 90). C. − PATHOL. [Corresp. à végétation B 3 b] Qui produit, présente des végétations particulièrement en surface. Épithéliome, kyste, lupus végétant; lésion végétante. Les tumeurs végétantes de l'ovaire (type germinatif) sont constituées par des végétations papillaires dépourvues de cavité kystique (Roussy dsNouv. Traité Méd.fasc. 5, 21929, p. 250). Prononc. et Orth.: [veʒetɑ
̃], fém. [-ɑ
̃:t]. Att. ds Ac. dep. 1798. Fréq. abs. littér.: 21. |