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VOMITIF, -IVE, adj. et subst. masc.
A. − MÉD. (Substance) qui provoque le vomissement. Synon. émétique.Remède vomitif; drogue, potion vomitive; administrer, donner, prendre un vomitif. Un ipéca à dose vomitive m'a toujours paru d'un emploi avantageux (Cadet de Gassicourt, Mal. enf., t. 1, 1880, p. 128).Elle lui criait:Vomis, papa! Vomis!...Il faut envoyer chercher un vomitif, clama Rouletabille, qui soutenait le général (G. Leroux, Roul. tsar, 1912, p. 119).
B. − Au fig. (Ce) qui est répugnant, (ce) qui inspire le dégoût. Synon. fam. dégueulasse.Obséquiosité vomitive. Il avait fallu subir leurs grognements, leurs bruyantes pâmoisons (...) et les gémissements réitérés de leurs vomitives luxures (Bloy, Femme pauvre, 1897, p. 269).Fred en bavait, en postillonnait d'allégresse. Quel vomitif que cette salive! (H. Bazin, Mort pt cheval, 1949, p. 297).
REM.
Vomitivement, adv.,hapax. Vous semblez, Madame, en proie à quelque remords de ce thé tiède, de ces éclairs vomitivement chocolateux (Colette, Cl. s'en va, 1903, p. 68).
Prononc. et Orth.: [vomitif], [vɔ-], fém. [-i:v]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. Ca 1390 adj. « qui produit le vomissement » (Evrart de Conti, Probl. d'Arist., B. N. 210, fo31 vods Gdf. Compl.); 1628 [éd.] subst. « substance qui a la propriété de provoquer le vomissement » (Paré, Œuvres, XX, 2epart., éd. J.-Fr. Malgaigne, t. 3, p. 196). Dér. sav. du lat. vomitus « action de vomir, ce qui est vomi ». Fréq. abs. littér.: 20.