| VOLCANISER, verbe trans. A. − GÉOL., vieilli. [L'obj. désigne un sol, une roche] Amener à l'état volcanique. Tout me porte à croire que ces différentes plantes y végéteraient très-bien [dans un village du midi], attendu que ce pays-là a été volcanisé, de même que l'île de Ténériffe (Voy. La Pérouse, t. 4, 1797, p. 250). − Part. passé en empl. adj. Qui a subi une action volcanique. Île, région, terre volcanisée (Ac.1835, 1878).L'Auvergne, le Vivarais, le Bas-Languedoc, élèvent vers les cieux leurs monts volcanisés, qui ont dû nécessairement se trouver jadis aux bords des mers (Bern. de St-P., Harm. nat., 1814, p. 215). B. − Au fig., vieilli. Faire prendre un caractère ardent et violent, exalter fortement. ♦ Part. passé en empl. adj. Malgré la légèreté véritable de cette petite aventure [amoureuse], elle produit dans la tête volcanisée d'Ampère un fâcheux effet (Delécluze, Journal, 1825, p. 149). − Empl. pronom. S'exalter fortement. Synon. s'enflammer.Il y a un certain âge où les cerveaux se congèlent ou se volcanisent (Goncourt, Journal, 1888, p. 810).La jeunesse se volcanise aisément (Nouv. Lar. ill., Lar. 20e). Prononc.: [vɔlkanize], (il) volcanise [-ni:z]. Étymol. et Hist. 1. 1777 « amener un minéral à l'état volcanique » ([Guyton de Morveau, Maret, Durande], Élémens de chymie, t. 1, p. 141: Matieres volcanisées); 2. 1792 au fig. (Séance du 14 oct., in Aulard, La Société des Jacobins, IV, p. 391 ds Quem. DDL t. 11: tête volcanisée [à propos de Marat]). Dér. de volcan*; suff. -iser*. Bbg. Gohin 1903, p. 281 (s.v. volcanisé). − Quem. DDL t. 11, 20 (s.v. volcanisé). |