| VOL-AU-VENT, subst. masc. GASTR. Pâté chaud formé d'une croûte feuilletée légère, cylindrique, garnie soit de poissons, d'abats ou de viandes, de quenelles et de champignons, liés par une sauce. Vol-au-vent de poulet, de quenelles; vol-au-vent (à la) financière, (à la) toulousaine; croûte de vol-au-vent. Il y avait, rien que pour le premier service: une hure d'esturgeon mouillée de champagne, un jambon d'York au tokai, des grives au gratin, des cailles rôties, un vol-au-vent Béchamel (Flaub., Éduc. sent., t. 2, 1869, p. 23).− P. méton. La croûte cylindrique vide. Des vols-au-vent emplis de sauces aux champignons (Pesquidoux, Livre raison, 1928, p. 163). − P. anal. ♦ Coiffure en forme de vol-au-vent. Le petit mitron blanc, qui méprise le vol-au-vent, là-haut, sur sa tête (Barrès, Appel soldat, 1900, p. 61).En vol-au-vent. Il les évoqua, en accord avec le luxe des alentours, habillés de vêtements étincelants (...), coiffés du chaperon en vol-au-vent (Huysmans, Là-bas, t. 1, 1891, p. 186). ♦ Ce qui est creux et léger comme une croûte de vol-au-vent. Fam. Personne écervelée. Au moins vous travaillez! Ce n'est pas comme mon gendre! (...) un vol-au-vent, rien de plus! (Estaunié, Bonne dame, 1891, p. 214).Pop. Tête, crâne. Avoir une écrevisse dans le vol-au-vent. Être un peu dérangé. Synon. être timbré.Ce fils de propriétaire a une écrevisse dans le vol-au-vent (Alm. du Hanneton, 1867ds Larch. 1872, p. 235). Prononc. et Orth.: [vɔlovɑ
̃]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. 1750 Gâteau vole-au-vent ([Briand], Dict. des alimens, I, XIV); 1800 un vol-au-vent (Journ. de Paris no205, 25 germinal an VIII, p. 898a ds Quem. DDL t. 6). Comp. de vol[e], forme verbale de voler1*, de au* et de vent*, à cause de la pâte légère. Fréq. abs. littér.: 16. Bbg. Quem. DDL t. 6. |