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VOILETTE, subst. fém.
Petit voile transparent, le plus souvent en tulle ou en dentelle, que les femmes portent en garniture au bord de leur chapeau et qu'elles baissent devant leurs yeux ou tout leur visage. Voilette bleue; voilette à broderie, à pois; attacher, rabattre sa voilette. Mais, avant que le jeune homme ait eu le temps de lui prendre la main, elle releva sa voilette, elle montra son visage souriant, un peu pâle, très calme (Zola, Page amour, 1878, p. 1013).Le chapeau, fortement enfoncé et sur lequel une courte voilette noire se liait, retombant un peu sur l'épaule, masquait les cheveux dont une grande partie étaient blancs (Daniel-Rops, Mort, 1934, p. 533).
♦ En voilette. Il (...) s'en allait examiner (...) l'autel du Sacré-Cœur (...) quand passa une femme jeune, en voilette, qui venait de terminer sa prière (Verlaine, Souv. et fantais.,1896, p. 242).
− En partic. Écharpe en tulle. Chaudement vêtues de vestes à hauts cols évasés, coiffées de toques maintenues par des épingles à tête d'argent, une voilette épaisse serrée autour du cou, les jeunes filles montèrent dans la charrette anglaise (Chardonne, Dest. sent., I, 1934, p. 158).
Prononc. et Orth.: [vwalεt]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. Fin xiiies. [ms.] volettes « petit voile » (Garlande, Gloss., ms. Lille, ap. Scheler, Trois traités de lexicograph. lat., p. 56 ds Gdf. Compl.), attest. isolée; 1842 (Mozin-Peschier). Dér. de voile1*; suff. -ette (-et*). Fréq. abs. littér.: 181.