| VIVEUR, subst. masc. Vieilli. Homme qui mène une vie de plaisir, une existence dissipée. Synon. débauché, fêtard, noceur.Tholomyès était un viveur de trente ans, mal conservé. Il était ridé et édenté; et il ébauchait une calvitie dont il disait lui-même sans tristesse: crâne à trente ans, genou à quarante (Hugo, Misér., t. 1, 1862, p. 157).Une société de débauche, quelques bêtes de plaisir (...), des viveurs, des politiciens, des êtres inutiles, toute cette agitation qui passe, sans la toucher, au-dessus de la nation (Rolland, J.-Chr., Maison, 1909, p. 945).− Au fém., rare. Je donne rendez-vous à une barrière; là mon galant monte, on abat les volets et en route pour Cythère. (...) je suis une viveuse, le féminin de viveur, voilà tout; (...) dois-je me priver d'amants quand ces messieurs ont des maîtresses (...)? (Péladan, Vice supr., 1884, p. 71). Prononc. et Orth.: [vivœ:ʀ]. Att. ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. 1831 (Balzac, Peau chagr., p. 177). Dér. de vivre1*; suff. -eur2*; sur la fortune de ce mot qui semble dater de 1825 environ (date de la parution de la Physiol. goût de Brillat-Savarin), v. Mat. Louis-Philippe, p. 47 et p. 229. Fréq. abs. littér.: 132. Bbg. Darm. 1877, p. 104. − Klein Vie paris. 1976, pp. 54-57. − Quem. DDL t. 28. |