| VITRER, verbe trans. Garnir de vitres. Vitrer une fenêtre, une porte, une serre, une véranda. Lui (...) aurait voulu tout de suite un palais. On se contenterait de vitrer la cour, pour servir de hall central (Zola, Argent, 1891, p. 117).− P. anal. Obturer une ouverture, une fenêtre à l'aide d'un panneau de matière transparente. Le valet (...) s'arrêta (...) auprès d'une haute maison, dont les croisées étaient vitrées tout bonnement de papier huilé (Borel, Champavert, 1833, p. 132).Je me sens comme captif dans quelque sale prison vitrée de corne, d'où je pourrais à peine soupçonner les formes lumineuses du monde divin qui est tellement ma patrie (Bloy, Journal, 1892, p. 26). Prononc. et Orth.: [vitʀe], (il) vitre [vitʀ
̭]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1477 victrer « garnir de vitres » (doc. ds Laborde, Glossaire fr. du Moyen-Âge, p. 543, s.v. vitrier); 1495 [éd. 1531] fenestre vitree (Jean de Vignay, Miroir historial, XXVII, 22 ds Gdf. Compl.). Dér. de vitre*; dés. -er. |