| VISCÈRE, subst. masc. ANAT., le plus souvent au plur. Organe essentiel contenu dans les cavités crânienne, thoracique et abdominale. Viscères abdominaux, cérébraux, thoraciques; viscères de l'abdomen, du bas-ventre; viscères creux, pleins; artères, veines, nerfs d'un viscère. Nos états de conscience ont un effet marqué sur les fonctions des viscères. On sait que beaucoup de maladies de l'estomac et du cœur commencent par des troubles nerveux (Carrel, L'Homme, 1935, p. 118).Le foie est le viscère le plus volumineux de l'organisme (Quillet Méd.1965, p. 127).− En partic. Intestin. Synon. boyaux (v. boyau), entrailles, tripes (v. tripe1).Une fillette (...) regarde étriper un agneau, dont l'aubergiste suspend au plafond bas les viscères (Gide, Journal, 1910, p. 317). Prononc. et Orth.: [visε:ʀ]. Ac. 1694: visceres (plur.); 1718: viscere (sing.); dep. 1740: viscère. Étymol. et Hist. 1478 vixeres (G. Leseur, Histoire de Gaston IV, Comte de Foix, éd. H. Courteault, t. 2, p. 218); id. visceres (N. Panis, trad. de la Grande Chirurgie de Gui de Chauliac, fo13 ds Sigurs, p. 299). Empr. au lat.viscera, plur. de viscus, -eris « parties internes du corps, intestins, entrailles ». Fréq. abs. littér.: 370. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 1 400, b) 87; xxes.: a) 113, b) 263. |