| * Dans l'article "VIOLE,, subst. fém." VIOLE, subst. fém. A. − MUS. Instrument à cordes (cinq à sept) et à archet, qui se tient verticalement sur le genou ou entre les genoux, dont la facture a varié du Moyen Âge au xviiies. et qui comprend une caisse allongée percée d'ouïes en forme de C, à fond plat et à éclisses hautes, un manche garni de touches, un cheviller terminé par une crosse ou une sculpture. Viole soprano, alto, ténor, basse; accompagnement, air, joueur de viole. Les anges de Gozzoli (...) ont embouché leurs trompes d'or. Sur leurs violes ils ont pressé leurs archets recourbés (Quinet, All. et Ital., 1836, p. 170).Les trouvères allaient par deux, comme encore les chanteurs des rues (...): l'un jouait de quelque viole, l'autre chantait ou psalmodiait (Gourmont, Esthét. lang. fr., 1899, p. 223).V. lacté C ex. de Mallarmé. ♦ Dessus de viole. Viole soprano. V. dessus2A 2 ex. de Brenet, quinton ex. de Grillet. ♦ Pardessus de viole. ,,Viole soprano de petit format de laquelle on a retiré la sixième corde au grave`` (M. Pincherle, Les Instruments du quatuor, 1970, p. 26). ♦ Basse de viole, viole de basse. Viole ténor. Le vielleux se penche sur sa vielle, pendant que ses compagnons jouent, qui de la flûte à bec, qui de la viole de basse, d'une main rageuse il tourne à contresens la manivelle du vieil instrument rétif (Green, Journal, 1947, p. 101). ♦ Contrebasse de viole. Viole de la tessiture de la contrebasse. V. gambe1ex. de E. Guiraud et Busser. − Viole d'amour. Instrument de la dimension d'un alto et qui se tient à l'épaule, aux ouïes en forme de langue, à sept (parfois six ou quatre) cordes de touche et autant de cordes sympathiques, à long cheviller terminé par une tête de femme ou d'angelot et à la sonorité claire et argentine. V. amour ex. 317, musique A 3 ex. de Proust, quinton ex. de Duhamel. − Viole de gambe. V. gambe1. B. − TECHNOL. ,,Cric léger à crémaillère utilisé par les charpentiers pour la mise en place des pièces lourdes`` (Dicobat 1992). Prononc. et Orth.: [vjɔl]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Déb. xiiies. mus. (Aucassin et Nicolette, éd. M. Roques, XXXIII, 8); 1646 viole de gambe, v. gambe; 1703 viole d'amour (Brossard, s.v. viola); 2. 1904 technol. (Nouv. Lar. ill.). Empr. à l'a. prov.viola « viole » (dep. fin xiies., Daurel ds Levy Prov.), lui-même issu d'un b. lat. *viola (cf. P. Bec, Vièles ou violes? p. 207), d'orig. discutée (Id., ibid., pp. 188-197 et p. 218), peut-être onomat. Se substitue à partir du xves. à vielle*, dont il ne paraît être à l'orig. qu'un substitut particulièrement fréq. à la rime, quand l'instrument est devenu désuet ou provincial et que le mot vielle, surtout utilisé dans des expr. péj. (cf. G. Di Stefano, Dict. des loc. en m. fr.), n'a plus désigné que la vielle à roue (v. P. Bec, op. cit., pp. 98-100 et pp. 199-200, note 22). Fréq. abs. littér.: 67. DÉR. Violiste, subst.Joueur de viole. La viole étant un instrument polyphonique au même titre que le luth, le violiste doit choisir son doigté en fonction de l'harmonie (Mus.1976).− [vjɔlist]. − 1reattest. 1695 (J.-F. Regnard, La Sérénade, p. 22); de viole, suff. -iste*. BBG. − Brinkmann (F.). Metapherstudien. Arch. St. n. Spr. 1876, t. 55, p. 353. − Quem. DDL t. 9, 10. |