| * Dans l'article "VINDICATIF, -IVE,, adj." VINDICATIF, -IVE, adj. A. − [En parlant d'une pers.] Qui est rancunier, qui est animé par le désir de vengeance. Nous avions souvent en visite une vieille dame d'Amiens, insupportable, prêcheuse, hargneuse, grondeuse, mauvaise et vindicative (...). Oh! la vieille chipie! (Maupass., Contes et nouv., t. 2, Farce, 1883, p. 1281). B. − [En parlant d'un trait de caractère, du comportement d'une pers.] Qui dénote de la hargne, un désir de vengeance. Air, coup d'œil, ton vindicatif; colère, jalousie, parole vindicative. D'autres souvenirs lui vinrent, de ruptures pareilles dues au caractère vindicatif de MmeBondel qui ne pardonnait jamais un froissement (Maupass., Contes et nouv., t. 1, Épreuve, 1889, p. 1122).La voix de Gravier était blanche sous une apparence d'enrouement; elle était provocante à force de dédain. Mais Camille ne voulait pas relever la provocation − cette provocation vindicative qu'il sentait monter contre lui depuis des mois (Drieu La Roch., Rêv. bourg., 1937, p. 88). REM. Vindicativement, adv.,littér. D'une manière vindicative. Agir vindicativement (Dict. xixeet xxes.). Prononc. et Orth.: [vε
̃dikatif], fém. [-i:v]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. a) 1385-1403 « qui aime à se venger » (E. Deschamps, Le Miroir de mariage, 7477 ds
Œuvres compl., éd. G. Raynaud, t. 9, p. 243: vindicatis); b) ca 1515 « inspiré par le désir de vengeance » (P. Gringore, La Vie monseigneur sainct Loys ds
Œuvres compl., éd. A. de Montaiglon et J. de Rothschild, t. 2, p. 118: fureur vindicative); 2. 1652 justice vindicative « qui punit les crimes » (Guez de Balzac, Le Socrate chrétien, 6 ds Littré). Dér. sav. du lat. vindicare « revendiquer en justice; réclamer; venger; punir », v. venger; suff. -(at)if*. Fréq. abs. littér.: 139. |