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VIGILE1, subst. fém.
A. − Vieilli
1. Action de veiller, de monter la garde. Heureusement pour Raboliot, ses sens ne renonçaient jamais. Ils continuaient leur vigile attentive, ils le servaient avec une merveilleuse fidélité (Genevoix, Raboliot, 1925, p. 170).
2. Fait de ne pas dormir pendant la nuit, temps pris sur le sommeil. Synon. veille.Tandis qu'il dormait sur son lit, les humides fantômes qui ne le laissaient point, lui renouvelaient son malheur. Il est vrai que les songes avaient plus de clémence que les nuits de vigile (Maurras, Chemin Paradis, 1894, p. 135).
B. − RELIG. CATH.
1. Jour précédant une fête, pendant lequel on observait généralement l'abstinence et le jeûne. Vigile de Noël, de Pâques. De mon temps, On observait l'avent, les vigiles, le jeûne, On priait le bon Dieu, mains jointes, fronts courbés (Hugo, Légende, t. 6, 1883, p. 105).Comme deux ouvrières qui aiment leur besogne et font durer le plaisir, les deux femmes balayent le dallage, essuyent les bancs, alignent les chaises, remettent de l'huile dans la veilleuse du Saint-Sacrement. Vigile est déjà fête pour elles: ces jours-là, le travail occupe tout l'après-midi (Martin du G., Vieille Fr., 1933, p. 1048).
2. Office célébré ce jour-là entre matines et none. Pendant la vigile de Noël, Élisabeth suppliait le Seigneur de lui donner la grâce de l'aimer de tout son cœur (Montalembert, Ste Élisabeth, 1836, p. 172).
Au plur. Vigiles des morts. ,,Matines et Laudes de l'office des morts, que l'on dit, en principe, la veille d'un service pour les défunts, et en fait, souvent le jour même`` (Marcel 1938). La nuit précédente, pendant qu'on chantait les vigiles des morts, l'abbesse de Wechere, qui était venue prendre part à la cérémonie funèbre, entendit une harmonie extérieure qui l'étonna vivement (Montalembert, Ste Élisabeth, 1836, p. 279).
Prononc. et Orth.: [viʒil]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. a) 1119 vigile « office qu'on tient la veille d'une fête religieuse » (Philippe de Thaon, Comput, éd. I. Short, 2224); ca 1175 vegire « les matines et les laudes de l'office des morts » (Benoît de Ste-Maure, Ducs Normandie, éd. C. Fahlin, 21356); b) xiiies. [date des mss C et D] vegile « jour précédant une fête religieuse » (Geoffroy de Villehardouin, Conquête Constantinople, éd. E. Faral, 119, var. mss C, D, E). Empr. au lat eccl.vigilia « veillée religieuse ». Fréq. abs. littér.: 38.