| VICTORIA, subst. A. − Subst. fém., HIST. DES TRANSP. Ancienne voiture hippomobile découverte à quatre roues. La victoria fort élégante, attelée de deux superbes chevaux noirs, attendait devant le perron de l'hôtel (Maupass., Contes et nouv., t. 1, Inutile beauté, 1890, p. 1145). B. − Subst. masc. ou fém., BOT. Plante aquatique géante, de la famille des Nymphéacées, originaire d'Amérique du Sud, caractérisée par de très grandes feuilles rondes atteignant jusqu'à deux mètres de diamètre, par des fleurs de grande taille (30 à 35 cm de diamètre) pouvant varier du blanc crémeux au rouge pourpre avec une dominante rosée, et dont l'espèce type est la victoria regia. Le Victoria regia (...) remarquable par l'ampleur de ses feuilles aux bords relevés comme ceux d'un moule à tarte (Bot., 1960, p. 973 [Encyclop. de la Pléiade]). L'installation d'une serre avec un bassin chauffé est indispensable et on ne peut admirer les Victorias que dans des jardins botaniques privilégiés (Alpha Flore, Alpha éd., t. 4, 1978, p. 292). Prononc. et Orth.: [viktɔ
ʀja]. Att. ds Ac. 1935. Plur. des victorias. Étymol. et Hist. A. 1846 bot. (Besch.). B. 1855 « calèche d'un certain type du début du règne de Victoria » (L. Reybaud, L'Exposition de l'Industrie de 1855 ds R. des Deux-Mondes, oct.-déc., p. 1315). Du nom de Victoria, reine d'Angleterre de 1837 à 1901 et en l'honneur de qui furent créées différentes dénom. Le terme de bot. est att. dep. 1846 en angl. ds NED qui cite aussi un texte de 1844 selon lequel ce sont les Français qui ont désigné un type de calèche d'après le nom de cette reine. Fréq. abs. littér.: 94. Bbg. Pauli 1921, p. 91. |