| VICTIMAIRE, subst. masc. A. − ANTIQ. Ministre des autels qui préparait ce qui était nécessaire pour le sacrifice et qui frappait la victime sur ordre du sacrificateur. J'aimois à voir le camp plongé dans le sommeil, (...) le victimaire qui puisoit l'eau du sacrifice (Chateaubr., Martyrs, t. 1, 1810, p. 277). − Empl. adj. Relatif au sacrifice. Et les couteaux victimaires (...) et le poil de la victime coupé et distribué (Chénier, Amérique, 1794, p. 115). B. − P. anal. Bourreau, exécuteur. Septembre, époque des carnages, (...) Où ces féroces victimaires Tuaient nos pères et nos mères Comme on égorge du bétail! (Pommier, Républ., 1836, p. 230). Prononc. et Orth.: [viktimε:ʀ]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1555 (Du Choul, Discours sur la Castrametation et discipline militaire des Romains, p. 25: Sacrifice du Consul, accompaigné de ses Sacerdotes, Victimaires, et Ministre qui porte l'acerra). Empr. au lat.victimarius « victimaire, ministre des autels qui préparait tout pour le sacrifice; marchand d'animaux destinés au sacrifice », dér. de victima (victime*). |