| * Dans l'article "VICINAL, -ALE, -AUX,, adj. et subst. masc." VICINAL, -ALE, -AUX, adj. et subst. masc. I. − Adjectif A. − Littér. De voisin, de voisinage. Elle lui avait demandé par la suite quelques petits services d'ordre agricole et vicinal (A. France, Anneau améth., 1899, p. 304). B. − 1. Qui met en relation des villages voisins. Le large tracé d'une route vicinale en un pays de landes (Goncourt, Journal, 1877, p. 1197).Mais commune et péché se tenaient en dehors de toute route vicinale (Giraudoux, Suzanne, 1921, p. 129). − Chemin vicinal. Chemin reliant des hameaux, des villages. Il lui eût été facile de rejoindre la route par un raccourci choisi sur la carte, mais ce chemin vicinal soigneusement entretenu et qui traversait un gros bourg lui parut trop dangereux (Bernanos, Mauv. rêve, 1948, p. 1001). ♦ P. ell., empl. subst. masc. Nous partions vers Brantôme par le chemin vicinal, du vicinal bordé de haies débouchant dans le départemental bordé de cerisiers (Giraudoux, Siegfried et Lim., 1922, p. 235). 2. Qui concerne les voies de communication reliant les villages. ♦ Service vicinal. ,,Service des chemins vicinaux`` (Ac. 1935). Taxe vicinale. Taxe locale perçue pour l'entretien des chemins vicinaux. (Dict. xxes.). Voirie vicinale. Voirie qui comprend les chemins vicinaux et les chemins ruraux (d'apr. Jossier 1881). II. − Subst. masc., région. (Belgique). Tramway de campagne. Une fois qu'on changeait sur la route les rails du vicinal, devant la maison, Gomar pensa mourir pour avoir parié de porter seul un rail sur son épaule (Van der Meersch, Empreinte dieu, 1936, p. 42). Prononc. et Orth.: [visinal], plur. masc. [-o]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. 1. a) 2equart du xvies. voye vicinale (Étienne Médicis, Chroniques, éd. A. Chassaing, t. 2, p. 206: avec voyes vicinales); 1775 chemin vicinal (Turgot, Mém. sur les municipalités ds
Œuvres, éd. G. Schelle, t. 4, p.582: les objets qui peuvent la concerner [l'administration municipale] sont [...] d'aviser aux ouvrages publics, chemins vicinaux et autres spécialement nécessaires au village); b) 1903 taxe vicinale (Loi du 31 mars 1903, art. 5 ds B. des Lois de la République Fr., 1ersemestre, t. 66, no2461, p. 2054); 2. 1936 subst. « tramway de campagne (en Belgique) » (Van der Meersch, loc. cit.). Empr. au lat.vicinalis « de voisinage, voisin; vicinal », en partic. via vicinalis « voie vicinale (entre deux bourgs, deux villages) », dér. de vicinus (voisin*). Cf. m. fr. voisinal (1373, Aveu de Jean de la Ferrière, Arch. Nat., P 302, pièce 266 ds L. Delisle, Ét. sur la condition de la classe agric. en Normandie, p. 109, note 16: voies de fontaine et voies voisinaulx; 1442, Fam. du Bregnou, 30 mars, Arch. du Finistère ds Gdf.: chemin voesinal). Fréq. abs. littér.: 44. DÉR. Vicinalité, subst. fém.a) Caractère, qualité de ce qui est vicinal. Art. 86. − La Commission départementale prononce, sur l'avis des Conseils municipaux, la déclaration de vicinalité, le classement, l'ouverture et le redressement des chemins vicinaux ordinaires, la fixation de la largeur et de la limite desdits chemins (Bacquias, Cons. gén. et cons. arrondiss., 1934, p. 70).Chemin de grande vicinalité. Chemin reliant des communes rurales entre elles ou les rattachant aux routes départementales ou nationales. On a établi vers cette époque [1835] un chemin de grande vicinalité qui relie la route d'Abbeville à celle d'Amiens, et sert quelquefois aux rouliers allant de Rouen dans les Flandres (Flaub., MmeBovary, t. 1, 1857, p. 80).b) Dr. ,,Ensemble des chemins vicinaux`` (Cap. 1936). Les ressources ordinaires pour les dépenses de vicinalité (Bacquias, Cons. gén. et cons. arrondiss., 1934, p. 26).− [visinalite]. Att. ds Ac. dep. 1878. − 1resattest. a) 1839 « qualité d'un chemin vicinal » (Comm. t. 2, p. 1963: routes de grande vicinalité; p. 1965: chemins de grande vicinalité, chemins de petite vicinalité), b) 1843 « ensemble des chemins vicinaux » (C. Pecqueur, Améliorations matérielles, p. 180: point de vicinalité ni de grandes routes), 1848 (Flaub., Champs et grèves, p. 288: les grandes, moyennes et petites vicinalités); de vicinal, suff. -(i)té*. BBG. − Gohin 1903, p. 275. |