| VIADUC, subst. masc. TRAV. PUBL. Grand pont routier ou ferroviaire, généralement constitué de plusieurs travées et franchissant à grande hauteur une vallée. Viaduc métallique; viaduc à arcades; viaduc de pierre; arche d'un viaduc; construire un viaduc. L'enjambée gigantesque du viaduc de Garabit (Vidal de La Bl., Tabl. géogr. Fr., 1908, p. 278).La naissance des chemins de fer, au milieu du XIXesiècle, a été l'occasion d'un renouveau dans la construction des ouvrages en pierre: ponts, viaducs, tunnels (Arts et litt., 1935, p. 20-6).♦ En compos. Pont-viaduc. Les arches du pont-viaduc, barricadées et fermées de grosses traverses de bois, sont remplies d'une foule d'hommes et de femmes, regardant à travers les fentes le fleuve rayonnant (Goncourt, Journal, 1870, p. 618). − P. plaisant. [Corresp. à pont I A 2 b] Pont comprenant plusieurs jours fériés. Chaque année, une commission paritaire établit un planning des ponts à venir et les « aménage » en fonction du crédit d'heures collectif: ainsi, fin avril, le personnel avait vingt-cinq heures de crédit qui ont été consommées en grande partie lors du « viaduc » du 1ermai (Le Point, 28 août 1978, p. 31, col. 1). Prononc. et Orth.: [vjadyk]. Att. ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. 1828 via-duc (Registre des délibérations du Conseil d'Administration − du chemin de fer de Saint-Étienne à Andrégieux − 3.VI., p. 213 ds Wexler 1955, p. 76); 1828 viaduc (ibid., p. 214, ibid.). Formé sur le modèle de aqueduc* avec le lat. via (v. voie), d'abord en angl. sous la forme viaduct (d'apr. l'angl. aqueduct) att. dep. 1816 (NED) d'où le terme est passé en fr. avec la construction des chemins de fer, en gardant parfois la forme viaduct (v. Wexler 1955, p. 76 et sqq.). Fréq. abs. littér.: 55. |