| VERVELLE, subst. fém. A. − ARM. ANC. Court piton rivé extérieurement autour du bas du bassinet (d'apr. Leloir 1961). Au nombre d'une vingtaine environ, ces vervelles correspondaient à autant de trous ménagés sur le bord supérieur du camail qui, une fois fixé sur elles, y était maintenu par un cordon passant par le trou ménagé à l'extrémité de chaque vervelle, cordon faisant en somme l'office d'une clavette (Leloir1961). B. − FAUCONN. Anneau que l'on attachait au pied d'un oiseau de fauconnerie et sur lequel on grave le nom ou les armes de celui à qui appartient l'oiseau. Tout « ensemble » gothique, au XIXesiècle, devait comporter une vitrine à la cathédrale avec quelques objets évocateurs: miroirs d'ivoire, sceau, peigne (...), vervelle (L'Hist. et ses méth., 1961, p. 401). C. − Anneau (de serrure). Cet espèce de guichet se referma sur eux, et les verrous à l'intérieur grincèrent dans leurs vervelles (Borel, Champavert, 1833, p. 75). − P. méton. ,,Verrou, loquet de porte dont la coulisse roule entre deux colliers et se termine par une patte à moraillon, tombant dans une serrure`` (Gay t. 2 1928). Prononc. et Orth.: [vε
ʀvεl]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1174-87 « anneau de porte dans lequel on engage le fer d'un verrou » (Chrétien de Troyes, Perceval, éd. F. Lecoy, 7427: verdeles; éd. A. Hilka, 7680, var. L [2emoit. xiiies.]: verveles); 1350 « anneau passé au pied d'un faucon pour le retenir » (Comptes royaux ds M. de Laborde, Notice des émaux du Musée du Louvre, Paris, t. 2, 1853, p. 540: vervelles d'argent [...] pour les faucons du roy); 2. 1352 arm. anc. (Arch. nat., KK 8, fo107 ds Gay). Du lat. vulg. *vertĭbĕlla, forme fém. issue du plur. du neutre *vertibellum, v. verveux2. Cf. le synon. vertevelle (sens 1 et 2, xiiie-xives. ds Gdf.; toujours en usage), issu de *vertabella, v. verveux2; v. aussi bartavelle. |