| VERMOULER (SE), verbe pronom. A. − [Corresp. à vermoulu A; le suj. désigne du bois, des meubles, etc.] Être attaqué par des insectes; devenir vermoulu. ,,Du bois qui commence à se vermouler. Il ne s'emploie guère qu'à l'infinitif`` (Ac. 1878). B. − Au fig. [Corresp. à vermoulu B] Se dégrader. Ce n'est pas bien écrire que de laisser sa prose se vermouler d'alexandrins. Voici qui crée une langue hybride et de séduction ambiguë (Gide, Journal, Feuillets, 1925, p. 806). REM. Vermoudre, var.,rare. [Corresp. à supra B] Qu'importe d'avoir perdu un bras ou un œil, quand c'est pour le devoir? Mais se voir mutilé sans avoir combattu, se sentir ronger par la rouille, pulvériser, vermoudre par le temps sans profit ni beauté ni grandeur, c'est angoissant (Amiel, Journal, 1866, p. 112). Prononc. et Orth.: [vε
ʀmule], (il se) vermoule [-mul]. Att. ds Ac. 1762-1878. Étymol. et Hist. 1531 (R. Estienne, Dictionarium, s.v. caries). Dér. de vermoulu*; dés. -er. |