| * Dans l'article "VENTE,, subst. fém." VENTE, subst. fém. A. − DR. CIVIL., COMM. Action de céder un bien contre de l'argent, contre paiement; contrat qui lie le vendeur et l'acheteur. Anton. achat, acquisition.L'établissement de la gabelle et du monopole de la vente du sel au profit du roi (Stocker, Sel, 1949, p. 97). SYNT. Vente administrative, domaniale, fictive, forcée, judiciaire, volontaire; vente des biens nationaux, des biens du clergé, d'un domaine, d'un immeuble, d'une maison, d'une propriété, d'un tableau, d'un terrain, d'une terre, de titres; acte, contrat, frais, ordre, prix, projet, promesse, refus de vente; argent, bénéfice d'une vente; augmentation, diminution des ventes; vente à l'encan, aux enchères, à l'essai, à réméré, avec faculté de réméré, en viager; vente au comptant, à crédit, à tempérament, à terme; vente par adjudication, par autorité de justice, par licitation; vente après décès, après faillite; vente après/sur saisie. ♦ Vente à la cheville. V. ce mot A 2.Vente à la criée. V. ce mot B.Location-vente. V. location A 3 b.Lods* et ventes. ♦ Vente maritime. ,,Vente commerciale de marchandises expédiées par mer, du vendeur à l'acquéreur`` (Barr. 1967). ♦ Vente à découvert. ,,Vente dans laquelle le vendeur n'est pas propriétaire, au moment où il conclut le contrat, des objets vendus et se réserve de les acquérir pour en effectuer la livraison à l'acheteur au terme fixé`` (Cap. 1936). ♦ Vente à livrer. ,,Vente dans laquelle le vendeur a terme pour la livraison`` (Cap. 1936). B. − Action de faire commerce de quelque chose. Le chocolat Barrel se vendait surtout dans les campagnes (...). Son principal marché, c'était la Bretagne. Une vieille et solide organisation de la vente avait jusqu'ici permis à la maison de se rire des concurrents (Aragon, Beaux quart., 1936, p. 25).L'emploi par le vendeur de méthodes et de procédés de vente propres à vaincre l'inertie du consommateur (Perroux, Écon. XXes., 1964, p. 79). SYNT. Vente ambulante, exclusive, promotionnelle, publicitaire; vente de livres, de marchandises, de mobilier, de pain, d'un produit, de vin; vente au mètre, à la pièce, au poids; vente au détail, en gros; vente par correspondance, à domicile; vente à la sauvette, au déballage; vente à perte, au rabais; équipe, réseau de vente; techniques de (la) vente. ♦ Vente à l'abattage. V. abattage I B.Vente à la boule de neige. V. boule I B 1 a.Animateur des ventes. V. animateur II B 2 c.Point de vente. V. point1II A 1.Promotion des ventes. V. promotion B 3. ♦ Vente automatique. ,,Vente effectuée au moyen de machines distributrices à sous concernant des articles courants de faible volume et conditionnés`` (Debrie Comm. 1985). ♦ En compos. Vente-réclame. ,,Vente particulière de produits en promotion`` (Debrie Comm. 1985). − En vente. Disponible dans le commerce. Mettre en vente. L'Exégèse des lieux communs est en vente depuis trois jours, et, déjà, j'ai perdu tout espoir de son succès (Bloy, Journal, 1902, p. 101). ♦ En vente libre. Dont le commerce n'est soumis à aucune réglementation, à aucune contrainte. En Union Soviétique, de 1917 à 1936, l'avortement a été légalisé, puis interdit, et les contraceptifs eux-mêmes ont cessé d'être en vente libre (Lesourd, Gérard, Hist. écon., 1966, p. 501). − En compos. Service après-vente. Service s'occupant d'entretenir, de réparer les marchandises vendues. L'artisanat de réparation mécanique (...) est partiellement en concurrence (...) avec les services dits « après-vente » de l'industrie (Robert, Artis., 1966, p. 74). C. − Écoulement de marchandises. Synon. débit.Est-ce que la N.R.F. ne ferait pas mieux d'acquérir le droit de traduire Orthodoxy tout entier? Il n'en coûterait que 300 ou 400 francs et ce livre capital aurait certainement une vente qui suffirait à couvrir cette petite somme (Claudel, Corresp.[avec Gide], 1910, p. 135).L'Armagnac, de vente rémunératrice et soutenue (Pesquidoux, Livre raison, 1925, p. 72). ♦ Cette marchandise est de vente, de bonne vente. ,,Cette marchandise est de nature à être bien vendue; le moment est favorable pour la vendre avantageusement`` (Ac.). ♦ Vieilli. Cette marchandise est hors de vente. ,,Cette marchandise est hors de débit`` (Ac. 1835, 1878). D. − Réunion publique de vendeurs et d'acheteurs éventuels. Hôtel des ventes; vente publique; catalogue d'une vente; assister à une vente aux enchères. La vente continuait par des lots de vêtements turcs (Farrère, Homme qui assass.,1907, p. 276).Assister à une vente chez Christie (Blanche, Modèles, 1928, p. 222).Salle des ventes. V. salle B 2. − [Avec un déterm. désignant la pers. dont les biens sont vendus] Je suis entré une minute à la vente Séchan. J'ai vu vendre de vieux tapis persans (...) des 6.000, des 7.000, des 12.000 francs (Goncourt, Journal, 1875, p. 1044).Lors de la vente du duc de Buckingham, à Stowe en 1848, deux grands plats circulaires en vermeil (...) sont achetés 12 shillings 6 pence par Sir Morton Peto (Grandjean, Orfèvr. XIXes., 1962, p. 93). − Vente de charité. V. charité I B 2 b. E. − EAUX ET FORÊTS 1. a) Coupe de bois destinée à être vendue. Il y a plusieurs ventes dans cette forêt, et chaque vente est de vingt arpents (Ac.). b) ,,Partie d'une forêt ou d'un bois qui vient d'être coupée`` (Ac.). ♦ Jeunes ventes. ,,Ventes où le bois coupé commence à revenir, à repousser.`` (Ac.). Il est défendu de laisser aller les bestiaux dans les jeunes ventes (Ac.). 2. P. anal., HIST. Au xixes., réunion d'adeptes du carbonarisme, de la charbonnerie. Sous la Restauration, il [La Fayette] (...) s'abaissa jusqu'à se laisser nommer le Vénérable des ventes du carbonarisme et le chef des petites conspirations (Chateaubr., Mém., t. 4, 1848, p. 530).V. charbonnerie B ex. de Sandeau. REM. Vendition, subst. fém.a) Synon. vx ou région. (Berry, Anjou). (Ds Pierreh. 1926).b) Action de trahir, de dénoncer par intérêt. La vendition du Christ (Bloy, Salut par Juifs, 1892, p. 161). Prononc. et Orth.: [vɑ
̃:t]. Homon. vante (de vanter). Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Ca 1150 « valeur, prix » (Wace, St Nicolas, éd. E. Ronsjö, 280) − xiiies., Ernaut Caupain, Chans., V, 84 ds Gdf.; 2. 1193-97 « droit perçu sur les denrées » (Helinant, Vers de la mort, éd. Fr. Wulff et E. Walberg, III, 2), subsiste comme terme de dr. ca 1283 « droit payé sur les héritages » (Philippe de Beaumanoir, Coutumes, éd. A. Salmon,864); 1239 les los et les ventes « droit de cession » (Acte, 26 avril, Arch. Aube ds Doc. ling., éd. J. Monfrin et L. Fossier, t. 3, p. 7a, 2, 10); 3. ca 1200 « action de vendre » (Jean Bodel, Saxons, éd. F. Menzel et E. Stengel, CXXXIII, t. 1, p. 163, 3587); a) ca 1275 metre a vente (Adenet le Roi, Buevon de Conmarchis, éd. A. Henry, 1366); 1539 mettre en vente (Est.); b) ca 1283 vente de bois (Id., ibid.,650); 4. 1405 vente « lieu où l'on vend » (Charte ds Du Cange, s.v. venda2, p. 272c); 1819 aller à la vente; suivre, fréquenter les ventes (Boiste); 5. 1819 (ibid.: vente, réunion de carbonari). De la subst. au fém. du part. passé venditus, de vendere (vendre*), cf. au sens « action de vendre » l'ital. vendita déb. xives. ds Tomm.-Bell., l'esp. venta 1206, véndida 1199, venda 1132 ds Cor.-Pasc. Au sens 2, cf. le lat. médiév. venda « impôt sur les ventes de denrées » ca 1009 ds Nierm., « paiement d'un droit au seigneur pour l'aliénation d'un fief ou tenure » av. 1120, ibid. et « vente de bois » xiiies., ibid. Au sens 5, prob. infl. de l'ital. vendita « lieu où se tenaient les réunions de carbonari ». Fréq. abs. littér.: 2 010. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 3 134, b) 3 318; xxes.: a) 3 823, b) 1 795. Bbg. Aléong. (S.). De Vente à solde où les dangers de l'hypercorrection. Meta. 1981, t. 26, pp. 148-158. − Quem. DDL t. 16. |