| VASSALISER, verbe trans. [Dans les rel. internat.] Rendre semblable à un vassal, asservir. La Prusse accomplirait son programme. Après avoir absorbé ou vassalisé le Danemark, la Hollande et la Belgique, elle appliquerait à l'Autriche le trop fameux principe des nationalités, en lui enlevant ses provinces allemandes (Davout, Réorg. milit., 1871, p. 2).Bonne affaire pour la politique soviétique (...) puisque le Kremlin en « garantissant » l'indépendance du Cachemire (...) pourrait faire pression sur ce pays par l'intermédiaire du Tibet notamment, vassaliser en fait le Cachemire (Combat, 19-20 janv. 1952, p. 4, col. 1).− P. anal., souvent péj. Mettre en état de soumission, d'asservissement, de dépendance. Le tiers de l'activité industrielle de ce pays a été vassalisé par un seul groupe financier (Dub.1980). − Part. passé en empl. adj. Maîtres absolus d'un système social vassalisé, qui sert les avantages de quelques-uns aux dépens du plus grand nombre! (Martin du G., Thib., Été 14, 1936, p. 689). Prononc.: [vasalize], (il) vassalise [-li:z]. Étymol. et Hist. 1871 (Davout, loc. cit.). Dér. de vassal*; suff. -iser*. DÉR. Vassalisation, subst. fém.Action de vassaliser; état de soumission qui en résulte. Ce n'était pas pour Amaury un mince succès que d'avoir empêché la vassalisation de l'Égypte par les gens de Nour ed-Dîn (Grousset, Croisades, 1939, p. 197).En partic., péj. Asservissement. De là la grande gêne du Vatican qui n'ose plus se prononcer. Car est-il admissible qu'ici l'Église se subordonne, se soumette? ... Quel discrédit entraîne pareille vassalisation! (Gide, Journal, 1933, p. 1184).− [vasalizasjɔ
̃]. − 1reattest. 1933 id.; de vassaliser, suff. -(a)tion*. |