| * Dans l'article "VAIGRE,, subst. fém." VAIGRE, subst. fém. MAR., gén. au plur. Chacune des planches de bordage, formant la liaison entre les couples de la charpente à l'intérieur d'un navire, par opposition au bordé qui est à l'extérieur (d'apr. Le Clère 1960). La Durande s'était ruée comme si elle attaquait le rocher. Une pointe de roche était entrée dans le navire comme un clou. Plus d'une toise carrée de vaigres avait éclaté (Hugo, Travaill. mer, 1866, p. 206).Les vaigres sont la doublure interne du vaisseau (La Varende, Tourville, 1943, p. 98).Prononc.: [vε:gʀ
̥]. Étymol. et Hist. 1636 begre (Cleirac, Explication des termes de mar., p. 14); 1678 vaigre (Guillet, 3epart.). Empr. au néerl.weger, de même sens. DÉR. Vaigrage, subst. masc.,mar. a) Ensemble des vaigres. Et celui-là qui trouve un jour le parfum de son âme dans le vaigrage d'un voilier neuf (Saint-John Perse, Exil, 1942, p. 226).V. bordé ex.b) Pose des vaigres. Le vaigrage de l'espace inférieur sera réalisé en plein, donc par une suite continue de vaigres (J. Boudriot, Le Vaisseau de 74 canons, Grenoble, éd. des Quatre Seigneurs, t. 1, 1975, p. 101).− [vεgʀa:ʒ]. − 1resattest. a) 1759 « ensemble des vaigres » (Rich. d'apr. FEW t. 17, p. 552b), b) 1800 « pose des vaigres » (Boiste); de vaigre, suff. -age*. Bbg. Boulan 1934, p. 157. |