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VACILLEMENT, subst. masc.
A. − Mouvement de ce qui vacille, oscille.
1. [À propos d'une pers.] Synon. vacillation.Au Bois de Boulogne. À voir sous la cognée tomber ces grands arbres, avec des vacillements de blessés à mort (Goncourt, Journal, 1870, p. 582).
En partic. Mouvement d'oscillation ou variation d'intensité. Vacillement de paupières, des yeux; vacillement de la voix. Nous entrons dans le musée Tussaud, dans le Palais de Cristal, nous assistons aux pantomimes des clowns, enfin à des exercices de patinages piqués vifs, avec leurs envolées, leurs brusques arrêts, leurs chutes; il y a des poses de pieds de patineurs peu habiles, des marches mal équilibrées, des oscillations de têtes, des vacillements de bras d'une vérité extraordinaire (Huysmans, Art mod., 1883, p. 221).Oui, c'était devant moi, sous la lumière du globe suspendu, le tableau quotidien, la cérémonie habituelle. Cependant, le changement de leur physionomie n'avait pas été si prompt que je n'eusse surpris dans les traits de ma mère une expression de cupidité et d'insistance, et dans le regard de mon père une sorte de vacillement (Lacretelle, Silbermann, 1922, p. 172).
2. [À propos d'une chose et notamment d'une flamme, d'une source de lumière] Au moment de l'Offertoire, le bruit recommença, déchirant, d'une sécheresse sinistre, et il y eut un vacillement, comme si l'édifice oscillait quelques secondes, avant de s'écraser (Zola, Travail, t. 2, 1901, p. 238).Il se leva, s'approcha d'elle. Le vacillement crapuleux des bougies reculait à l'infini les bornes de l'audace (Montherl., Songe, 1922, p. 208).
B. − Au fig. État d'incertitude, de doute, d'indécision. Ni la fureur ni l'âcreté ne suffisent à expliquer tout le ton de cet article. Elles ne suffisent particulièrement pas à expliquer un certain ton d'ébriété qui règne tout au long de cet article et qui se manifeste par un certain vacillement constant de la pensée (Péguy, Argent, 1913, p. 1152).Je reproche à votre politique ses vacillements (Barrès, Cahiers, t. 13, 1921, p. 189).
Prononc.: [vasijmɑ ̃]. V. vaciller. Étymol. et Hist. 1. 1606 « mouvement de ce qui vacille » (Crespin) − 1660, Oudin Fr.-Esp.; 1784 vacillement des genoux (Diderot, Paradoxe sur le Comédien, p. 312), absent de la lexicogr. jusqu'au déb. xxes.; 2. 1885 « état de doute » (Zola, Germinal, p. 1316). Dér. de vaciller*; suff. -ment1*. Fréq. abs. littér.: 34.