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VÊTIR, verbe trans.
A. − Empl. trans.
1.
a) [Le suj. désigne qqn]
α) Vêtir qqn (de qqc.).Couvrir quelqu'un de vêtements, d'un vêtement particulier; mettre des vêtements à quelqu'un. Synon. plus usuel habiller; anton. dévêtir.Elle vêtait et dévêtait son enfant en ressentant de nouveaux plaisirs à chaque petit soin qu'il exigeait (Balzac, Enf. maudit, 1831, p. 366).Il palpa l'enfant, l'ausculta, dit qu'il fallait le vêtir de laine et lui faire manger beaucoup de poisson (Pourrat, Gaspard, 1931, p. 38).
β) Vêtir qqn.Fournir des vêtements à quelqu'un; donner à quelqu'un la possibilité de s'habiller décemment, de se procurer des vêtements. Il vêtit (...), chaussa, nourrit la pauvre fille, lui donna des gages, et l'employa sans trop la rudoyer (Balzac, E. Grandet, 1834, p. 31).
Au part. prés. (sous la forme littér. vêtissant). Prêtre chrétien il a consommé à Besançon son sacrifice, secourant le malheureux, nourrissant le pauvre, vêtissant l'orphelin (Chateaubr., Mém., t. 3, 1848, p. 365).
b) P. anal. [Le suj. désigne qqc.] Couvrir. La neige épaissit l'hermine Dont elle a vêtu les toits blancs (Murger, Nuits hiver, 1861, p. 43).Cette édition (...) avait été vêtue en dehors et recouverte en dedans d'une mirifique et authentique peau de truie (Huysmans, À rebours, 1884, p. 188).
2. [Le suj. désigne qqn] Vêtir qqc.Mettre sur soi un vêtement. Synon. enfiler, passer1, revêtir.Vêtir un manteau, une robe. Il se jeta en une petite ruelle, se fit désarmer par son valet, dont il vêtit la houppelande (Barante, Hist. ducs Bourg., t. 1, 1821-24, p. 233).
B. − Empl. pronom. réfl. S'habiller. Synon. pop. se fringuer, se saper; anton. se dévêtir.Façon, manière de se vêtir; se vêtir à la hâte. À la première [génération] on se nippe, à la seconde on se vêt, à la troisième on « s'habille » (Arnoux, Paris, 1939, p. 53).Je m'étais vêtu dans une nuance « grand journaliste américain partant pour un voyage d'enquête »; avec un complet sport à boutons de cuir en boule, un magnifique manteau de voyage d'étoffe anglaise (Romains, Hommes bonne vol., 1939, p. 208).V. dévêtir ex. 1.
Prononc. et Orth.: [veti:ʀ], [vε-], (il) vêt [vε-]. Passy 1914, Barbeau-Rodhe 1930 [vε:-]. Martinet-Walter 1973 [vε-], [ve-] (7, 10). Warn. 1987: soutenu [vε-], courant [ve-]. Ac. 1694, 1718: vestir; dep. 1740: vêtir. Fér. crit. t. 3 1788: ils vêtent, mais il vet, vétir, nous vétons. Chateaubr., loc. cit.: vêtissant pour vêtant. Étymol. et Hist. 1. Ca 950 « mettre sur soi » (Jonas, éd. G. de Poerck, 86: vestirent cieˑhaires); 2. fin xes. « couvrir de vêtements ou d'un vêtement particulier » (Passion, éd. D'Arco Silvio Avalle, 245: De purpure donc lo vestirent; 254: li vestent son vestement); ca 1145 pronom. réfl. (Wace, Conception Nostre-Dame, éd. W. R. Ashford, 438); 3. ca 1210 « munir (quelqu'un) de vêtements » (Guillaume le Clerc, Le Bestiaire divin, éd. R. Reinsch, 1784: Quant nu e povre me veïstes, Donc me pëustes e vestistes). Du lat. vestire « couvrir d'un vêtement; revêtir ». Fréq. abs. littér.: 394. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 527, b) 507; xxes.: a) 734, b) 510. Bbg. Goug. Mots t. 2 1966, p. 128. − Lanly (A.). Morphol. hist. des verbes fr. Paris, 1977, pp. 321-322. − Spitzer (L.). Frz. habiller.... Z. frz. Spr. Lit. 1919, t. 45, pp. 367-8, p. 370.