| VÉLAUT, interj. VÉN. ,,Cri dont on se sert pour annoncer qu'on voit le sanglier, le loup, le renard ou le lièvre`` (Ac. 1835-1935). Prononc. et Orth.: [velo]. Ac. 1762-1835: velaut; dep. 1878: vé-. Étymol. et Hist. 1683 vellau (J. E. de Selincourt, Le Parfait chasseur, Paris, p. 378 ds Tilander Mél. 1958, p. 74: a veuë du Renard l'on crie vellau); 1701 velaut, veloo (Fur.). Interj. issue de l'expr. voy-le la « le voilà » (s.-ent.: le lièvre), empl. pour inciter les chiens à suivre la voie de la bête (1583, Cl. Gauchet, Le Plaisir des champs, éd. P. Blanchemain, p. 49 ds Tilander Mél., p. 58: « ha! levrier! » voy-le la; p. 140: voylela), par l'intermédiaire d'une série de formes: vellelà (ca 1635, J. de Ligniville, La Meutte et venerie pour le lievre, éd. 1948, p. 3 ds Tilander Mél., p. 59), *velela hau, velelau (1742, [Gaffet de La Briffardière], Nouv. traité de vénerie, p. 253, ibid., p. 72). En a. et m. fr., le pron. indiquant la pers., l'animal ou la chose désigné(ée) s'intercalait entre les deux éléments de la prép. voilà, qui n'étaient pas encore soudés. |