| UVULAIRE1, adj. A. − ANAT. Qui concerne l'uvule ou luette. Synon. staphylin2.On nomme glandes uvulaires les cryptes muqueux qui entrent dans la composition de la luette (Encyclop. méthod. Méd.t. 131830). B. − PHONÉTIQUE 1. [En parlant d'un mode d'articulation] Qui se fait contre l'uvule. Selon qu'une articulation se fait contre l'une ou l'autre des différentes parties du palais, on la classe comme dentale (...), vélaire (...) ou uvulaire (contre la luette) (B. Malmberg, La Phonét., 1970, p. 36). 2. [En parlant d'un phonème] Dont le point d'articulation se situe au niveau de l'uvule. Pour l'r uvulaire, la langue mise en forme de voûte et le voile abaissé laissent une fente médiane au milieu de laquelle se trouve la luette. L'émission vocale est accompagnée des vibrations de celle-ci (Bouasse, Instrum. à vent, 1930, p. 241).Une consonne uvulaire est une consonne réalisée par le contact ou le rapprochement de l'extrémité du voile du palais ou luette (en latin uvula) contre la partie postérieure du dos de la langue (Ling.1972). − Empl. subst. fém. Consonne uvulaire. Les uvulaires sont en général des dorsales. Elles peuvent être fricatives, comme le phonème français dit « [r] parisien », que l'on trouve à la finale de mer ou de barre: la partie postérieure du dos de la langue forme un rétrécissement du passage de l'air contre la luette (Ling.1972). Prononc.: [yvylε:ʀ]. Homon. uvulaire2. Étymol. et Hist. 1. 1735 « qui se rapporte à la luette » (Heister, Anatomie ds Fr. mod. t. 14, p. 296); 2. 1874 phonét. r guttural ou uvulaire (Ch. Joret, Du C dans les lang. rom., p. 10). Dér. de uvule*; suff. -aire1*. Cf. lat. sc. mod.: r uvulare, 1856, E. Brücke, Grundzüge der Physiologie and systematik der Sprachlaute, Wien, p. 125. |