| UTÉRIN, -INE, adj. A. − ANAT. De l'utérus, relatif à l'utérus. Appareil, col, épithélium, mucus, muscle, orifice, plexus utérin; cancer, prolapsus utérin; muqueuse, paroi utérine. L'accouchement est lié à une contractilité utérine sensibilisée par la folliculine (Hist. gén. sc., t. 3, vol. 2, 1964, p. 652). ♦ Fureur* utérine. B. − DR. [En parlant d'un frère ou d'une sœur] Qui est né(e) de la même mère mais d'un père différent. Le seigneur d'Albret, frère utérin du sire de la Trémouille, l'envoya loger chez messire Régnier de Bouligny (A. France, J. d'Arc, t. 2, 1908, p. 87).V. agnat ex. 1. − ETHNOL. [Dans un système de parenté unilinéaire] Où l'on ne tient compte que des ascendants maternels. Le monde qui a pratiqué la chasse aux têtes, est aussi celui qui a connu la maison des hommes et qui, d'une façon générale, possède encore cette institution, tant dans les sociétés à descendance utérine que dans les sociétés de type patriarcal (Cuisinier, Danse sacrée, 1951, p. 75). − HIST. Noblesse utérine. Noblesse transmise par la mère. La noblesse utérine, provenant seulement de la mère, était admise par certaines coutumes (...), mais était toujours tenue par l'opinion comme une noblesse de rang inférieur (MarionInstit.1923, p. 393). Prononc. et Orth.: [yteʀ
ε
̃], fém. [-in]. Ac. 1694, 1718: uterin, -ine; dep. 1740: utérin, -ine. Étymol. et Hist. A. 1573 (Paré,
Œuvres, XVIII, 77, éd. J.-Fr. Malgaigne, t. 2, p. 782 b: comme raconte Houlier dans son traité de suffocation uterine [Jacques Houllier 1504-1562 aut. de traités de méd. en lat.]); 1581 cavité uterine (Rousset, Hysterotom., p. 187 ds Gdf. Compl.); 1690 fureur utérine (Fur.). B. 1455 « né de la même mère » (Jean Miélot, Advis directif pour faire le voyage d'oultremer trad. du lat. de Bourchard l'Allemand, éd. Reiffenberg ds Chevalier au cygne, I, 265 ds Gdf. Compl.). A dér. de utérus*; suff. -in*. B empr. au b. lat. jur. uterinus « né de la même mère » (Code Justinien). Fréq. abs. littér.: 28. Bbg. Quem. DDL t. 8. |