Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

options d'affichagecatégorie :
URBAIN, -AINE, adj. et subst. fém.
I. − Adjectif
A. − ANTIQ. ROMAINE. Qui appartenait à la ville de Rome. (Dict. xixeet xxes.).
Cohortes urbaines. ,,Corps de troupes créés par Auguste pour maintenir l'ordre public`` (Pell. 1972).
Tribus urbaines. Tribus, au nombre de quatre, que Servius Tublius établit dans Rome. La classe pauvre, étant enfermée dans les quatre tribus urbaines, n'avait que quatre suffrages à opposer aux trente et un de la classe des propriétaires (Fustel de Coul., Cité antique, 1864, p. 488).
B. − Courant
1. [P. oppos. à rural] De la ville; qui est relatif, qui appartient à la ville, aux villes. Chauffage, éclairage, habitat urbain; pollution, voirie, zone urbaine; civilisation, planification, sociologie urbaine; transports urbains; agglomérations, populations urbaines. Il y a une religion urbaine et une politique urbaine; le paysan ne peut comprendre ni l'une ni l'autre (Alain, Propos, 1933, p. 1158).Les révolutionnaires (...) ont créé dans divers centres urbains des provinces un mouvement insurrectionnel (Camus, Révolte Asturies, 1936, II, 2, p. 413).
Empl. subst. Habitant de la ville. Synon. citadin.C'est un urbain. Il ne comprend rien aux paysans (Barrès, Cahiers, t. 14, 1923, p. 172).L'urbain n'est souvent urbain que depuis une ou deux générations (Mounier, Traité caract., 1946, p. 83).
2. Qui fait preuve d'urbanité, qui témoigne d'un grand usage du monde. Synon. affable, civil, courtois, poli; anton. grossier, vulgaire.Vous me dites d'un ton qui n'a plus rien d'urbain: « Ce gueux est libéral! ce monstre est jacobin! » (Hugo, Contempl., t. 3, 1856, p. 20).Dubreuilh a sacrifié beaucoup de son temps à la lutte antifasciste, dit Scriassine d'une voix urbaine (Beauvoir, Mandarins, 1954, p. 34).
II. − Subst. fém., HIST. DES TRANSP. Voiture de place de la compagnie l'Urbaine en usage autrefois à Paris. Madame Cardot et sa fille prirent donc une urbaine et vinrent, rue des Martyrs (Balzac, Muse départ., 1844, p. 192).Vers les Acacias se dirigent les voitures de grande remise, les urbaines des cocottes, les broughams, les milords carrés (Morand, 1900, 1931, p. 211).
Prononc. et Orth.: [yʀbε ̃], fém. [-εn]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. 1. Ca 1355 « qui est de la ville, qui concerne la ville » (Bersuire, Tit. Liv., B. N. 20312ter, fo25 rods Gdf. Compl.: œuvres urbaines et privees; Id., ibid., fo89 vods Littré: questeurs urbains), attest. isolée dans ce sens; à nouv. 1624 (Coutumes de la ville et bourgeoisie de Rousselare ds Nouv. coutumier gén., t. 1, p 915b: servitudes urbaines [p. oppos. à servitudes rurales]); 1725 (Momus exilé, in Les Parodies du nouv. théâtre ital., II, 257 ds Quem. DDL t. 18: une société Urbaine); 1762 subst. « habitant de la ville, citadin » (J.-J. Rousseau, Émile, éd. Ch. Wirz, l. 1 ds Œuvres compl., Bibl. Pléiade, t. 4, p. 294: les urbains qui me viennent voir); 1844 subst. fém. « sorte de voiture » (Balzac, loc. cit.); 2. déb. xvies. « poli, courtois, affable » (Fossetier, Cron. Marg., ms. Bruxelles 10509, fo218 rods Gdf.: Palamedes estoit doulx, urbain, et large doneur); 1638 (J. Chapelain, Lettres, éd. J.-Ph. Tamizey de Larroque, t. 1, p. 250), rare av. le xviiies.; 1785 (N. Restif de La Bretonne, Mes inscriptions, éd. P. Cottin, no577, 25 nov. ds Brunot t. 6, p. 1155); 1856 (Hugo, loc. cit.). Empr. au lat.urbanus (dér. de urbs « ville »), « de la ville, urbain; poli, de bon ton, plein d'urbanité; spirituel, fin »; subst. « habitant de la ville, citadin ». Fréq. abs. littér.: 179. Bbg. Dub. Pol. 1962, p. 440. − Gohin 1903, p. 319. − Quem. DDL t. 40.