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ULTIMATUM, subst. masc.
A. −
1. DIPLOM. Acte par lequel un État contraint un autre État d'accepter des conditions rigoureuses dont le refus entraînerait la rupture des relations diplomatiques et, le plus souvent, l'ouverture des hostilités. Adresser, lancer, répéter un ultimatum. Une note insolente est présentée à Paris comme ultimatum par l'ambassadeur russe, qui, au défaut de son acceptation menace de quitter Paris sous huit jours (Las Cases, Mémor. Ste-Hélène, t. 1, 1823, p. 510).Vers 14 heures, nous apprîmes la nouvelle de l'ultimatum adressé le 29 juillet dans l'après-midi par l'Allemagne à la Russie (Joffre, Mém., t. 1, 1931, p. 221).
2. Exigence que l'on met en demeure d'accepter, sans la possibilité de discuter. Synon. diktat, mise en demeure*, sommation.J'ai donné mon ultimatum à l'Opéra: je veux maintenant cent abonnements et quatre loges par mois (Balzac, Illus. perdues, 1839, p. 324).Les Britanniques communiquèrent au Conseil des Directeurs du Fonds leur intention d'annoncer le lendemain que la valeur de la livre serait réduite (...). Cet ultimatum à peine voilé laissait moins de 24 heures au Conseil pour prendre position (Univers écon. et soc., 1960, p. 38-11).
B. − Vx. Terme ultime. Synon. nec plus ultra, summum.J'ai découvert un autre usage qui est encore peu connu, mais qu'on peut regarder comme un perfectionnement de l'Album, et comme l'ultimatum de l'amitié passionnée (Jouy, Hermite, t. 1, 1811, p. 172).Le sentiment de la Divinité est l'ultimatum de la raison humaine (Bern. de St-P., Harm. nat., 1814, p. 110).
REM.
Ultimatif, -ive, adj.,rare. ,,Qui a le caractère de l'ultimatum`` (Lar. mens., t. 4 1918, p. 462, col. 3). Ton ultimatif. Note ultimative (Lar. mens., t. 4 1918, p. 462, col. 3).
Prononc. et Orth.: [yltimatɔm]. Att. ds Ac. dep. 1798. Catach-Golf. Orth. Lexicogr. 1971, p. 245, plur. -s. Étymol. et Hist. a) 1740 « dernier mot, décision irrévocable » (D'Argenson, Journ., II, 434 ds Brunot t. 6, p. 1316); b) 1790 « exigence qu'on déclare irrévocable, à laquelle il doit être satisfait dans un délai fixé » (Le Moniteur, 24 juin, p. 715, col. 3). Empr. au lat. des diplomatesultimatum, dér. de ultimus (ultime*), d'apr. le lat. imperatum « commandement ». Fréq. abs. littér.: 119.