| TÉTRARCHIE, subst. fém. HIST. ANC. A. − 1. Subdivision de la phalange grecque composée de soixante quatre hoplites formant quatre files. Soixante quatre tétrarchies formaient la phalange (Lar. 19e). 2. ,,Corps de cavalerie grec composé de quatre escadrons`` (GDEL). B. − 1. L'une des quatre subdivisions d'une région. V. tétrarque B 1 ex. de Lar. encyclop. 2. P. ext. [À l'époque romaine] Territoire gouverné par un tétrarque, qui ne constitue pas nécessairement le quart d'un ensemble (v. tétrarque B 2). Placée entre la vallée du Jourdain (...) et la Phénicie, qui se rattachait à la Syrie, (...) [la Galilée] était jointe à la Pérée, c'est-à-dire à la contrée située au delà du bas Jourdain (...), pour former la tétrarchie d'Hérode Antipas, (...) fils d'Hérode Ier(Ch. Guignebert, Le Monde juif vers le temps de Jésus, Paris, Albin Michel, 1935, p. 8). C. − [Sous Dioclétien] Gouvernement de l'Empire romain sous la direction collégiale de quatre empereurs. La Tétrarchie, comme on appelle ce collège de quatre empereurs, reste une monarchie, les liens familiaux et les titres religieux venant renforcer l'autorité du maître de l'empire (Hist. univ., t. 1, 1965, p. 1065 [Encyclop. de la Pléiade]). La « tétrarchie » (...) semble résulter moins d'un système prémédité que de la pression des événements (Encyclop. univ.t. 141972, p. 405). REM. Tétrarchique, adj.,hist. romaine. Qui concerne une tétrarchie. Une quinzaine d'années après [l'avènement de Dioclétien] (...), un système tétrarchique existait (...). Ce système faisait coexister deux Augustes, officiellement frères l'un de l'autre, dotés des mêmes attributs et des mêmes titres (...). Ce couple d'Augustes était doublé d'un couple de Césars (Hist. gén. des civilisations, t. 2, Paris, P.U.F., 1962, p. 491). Prononc. et Orth.: [tetʀaʀ
ʃi]. Att. ds Ac. dep. 1798. Étymol. et Hist. 1. 1458 « état gouverné par un tétrarque » (Arnoul Greban, Mystère de la Passion, éd. O. Jodogne, t. 1, p. 21391); 2. 1842 « association de deux augustes et de deux césars pour gouverner l'Empire à la fin du ives. » (Ac. Compl.); 3. 1842 « subdivision de la phalange grecque » (ibid.). 1 et 2 empr. au lat. tetrarchia « état gouverné par un tétrarque », lui-même empr. au gr. τ
ε
τ
ρ
α
ρ
χ
ι
́
α, également att. au sens de « réunion de quatre compagnies de cavalerie » d'où le sens 3. |