| TURLUTER, verbe intrans. A. − 1. [En parlant des oiseaux, des alouettes et plus particulièrement du pipit des arbres ou du pipit des prés] Chanter. En dehors des corneilles qui craillent noir (...) il y a tout de même des alouettes qui tirelirent et turlutent très haut, à fleur de soleil (H. Bazin, Mort pt cheval, 1949, p. 343). 2. Région. (Québec). Fredonner. − Tîî − truîîîtt t − Pas comme ça! − Pour turluter, moi! (G. Dufresne, Ce maudit Lardier, 1975, p. 14 ds Richesses Québec 1982, p. 2383). B. − Vieilli. Imiter le son de la flûte ou du flageolet. (Dict. xixeet xxes.). Prononc.: [tyʀlyte]. Étymol. et Hist. I. Ca 1175 turlueter « jouer de la cornemuse » (Chronique Ducs Normandie, éd. C. Fahlin, 30771: le pas s'en vait turluetant), attest. isolée. II. 1. 1735 turlutter « chanter (en parlant d'un oiseau) » (Fable du rossignol et des serins ds Mercure, mai, p. 903 ds Trév. Suppl. 1752: chaque serin turlutte); 2. 1752 turlutter « contrefaire le flageolet » (Trév. Suppl.); 3. 1800 turluter « imiter le chant du turlut (cf. turlutaine) » (Boiste). I dér. de l'a. fr. turluete « cornemuse » (v. turlurette); dés. -er. II dér. de turlut (v. turlutaine); dés. -er. |