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TUILER, verbe
A. − Empl. trans.
1. TECHNOL. Tuiler qqc.,,Donner la dernière façon au drap avec le tuilage ou la tuile`` (Chesn. t. 2 1858).
2. FR.-MAÇONN. Tuiler qqn.,,Examiner un Franc-Maçon, pour s'assurer s'il l'est réellement, et s'il est régulier`` (Laurens Fr.-maç. 1805). P. ext., vx. Se tuiler (avec qqn).Toiser, dévisager, se mesurer du regard. Il s'était rencontré, tuilé avec M. Mauperin dans les vents (Goncourt, R. Mauperin, 1864, p. 118).Tuiler (qqn).,,Regarder quelqu'un d'un œil soupçonneux`` (Fustier, Suppl. Dict. Delvau, 1883, p. 556).
B. − Empl. intrans., TEINT., vieilli. [En parlant de la couleur du rocou] Tirer sur la teinte brique ou tuile. (Dict. xixes.).
Prononc.: [tɥile], (il) tuile [tɥil]. Étymol. et Hist. A. 1. 1723 « nettoyer une étoffe avec la tuile » (Savary); 2. 1805 Fr.-Maçonn. Voir supra A2; ; 3. a) 1864 se tuiler « se mesurer avec quelqu'un » (Goncourt, loc. cit.); b) 1883 « regarder quelqu'un d'un air soupçonneux » (Delvau). B. 1842 « tirer sur la teinte de brique » (Ac. Compl.) − Lar. 19e. Dér. de tuile*; dés. -er. Avec le sens 2, cf. angl. to tyle (1762, Key to Free-Masonry 4 ds NED, s.v. tile). D'apr. Symboles 1969, ds le lang. maçonnique, tuiler ou couvrir le temple, c'est le mettre à l'abri des intempéries qui résultent de l'intrusion des profanes, des influences de l'extérieur.
DÉR.
Tuilage, subst. masc.a) Technol. α) ,,Petite planche enduite de résine et couverte de limaille utilisée pour coucher le poil lors de la tonte des draps. On dit aussi tuile`` (Peyroux Techn. Métiers 1985). β ) Dernière façon donnée au drap avec la tuile, opération par laquelle on tuile le drap. Le tuilage des draps (Lexis 1975). b) Région. (Centre). Bois servant à couvrir les toits. Les gros villages de pisé sous leurs tuilages, égrenés au pied de la montagne (Pourrat, Gaspard, 1922, p. 247).c) Fr.-maçonn. ,,Contrôle des connaissances et de l'appartenance à la franc-maçonnerie`` (Langlois Fr.-maçonn. 1983). [tɥila:ʒ]. 1resattest. a) α) 1723 « action de nettoyer une étoffe avec la tuile » (Savary), β) 1842 synon. de tuile A 3 (Ac. Compl.), γ) 1857 « bois servant à couvrir les toits » (Sand, Beaux MM. Bois-Doré, t. 1, p. 94), b) 1832 « manière qu'emploient les Francs-Maçons pour recevoir un membre dans leur société » (Raymond); de tuiler, suff. -age*.
BBG.Hotier Cirque 1973 [1972], p. 130, 146.