| TRÉMA, subst. masc. GRAMM. Signe orthographique formé de deux points juxtaposés que l'on écrit sur les voyelles e, i, u, pour indiquer qu'elles ne forment pas un digramme. Dans certains noms propres, le tréma se met sur un e que la prononciation ne fait pas entendre: Saint-Saëns, Mmede Staël (Grev.1969, § 79, p. 51).− En appos. Un ë tréma (Ac. 1935). Prononc. et Orth.: [tʀema]. Att. ds Ac. dep. 1762. Selon Littré, inv. en appos.: Une voyelle tréma. Des ë tréma. ,,L'Académie française, en 1975, a décidé (...) que le tréma serait placé sur la voyelle qui doit être prononcée avec son timbre propre: aigüe, ambigüe, ambigüité, cigüe, exigüe, etc. Elle a en outre décidé de mettre un tréma sur u dans certains mots pour lutter contre une prononciation défectueuse: argüer, gageüre, mangeüre, rougeüre, vergeüre`` (Hanse Nouv. 1983). Étymol. et Hist. 1600 points trematz (Palliot, Vraie orthogr., ap. Livet, Gramm. franç., p. 277 ds Gdf. Compl.); 1680 adj. tréma (Rich.); 1762 subst. masc. (Ac.). Adapt. du gr. τ
ρ
η
̃
μ
α, -α
τ
ο
ς « trou, points sur un dé », de τ
ι
τ
ρ
α
́
ω « trouer, percer ». |