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TRONÇONNER, verbe trans.
A. − Couper en tronçons. Tronçonner un arbre, un tube; tronçonner un brochet, une anguille; scie à tronçonner. Une bille de bois abattue en forêt est équarrie par la main-d'œuvre indigène, puis « tronçonnée », surtout s'il s'agit de bois coloniaux, car ces bois sont des géants de la jungle tropicale (Arts et litt., 1935, p. 22-1).S'il s'agit de thon à l'huile, après étêtage et évidage du thon, celui-ci est tronçonné et rincé à l'eau de mer (Boyer, Pêches mar., 1967, p. 109).
Empl. pronom. Chez certains organismes pluricellulaires, le corps se tronçonne en plusieurs segments, dont chacun redonne un individu complet (Annélides) (J. Rostand, La Vie et ses probl., 1939, p. 27).
B. − P. anal. ou au fig. Couper, diviser en tronçons; interrompre une suite logique ou chronologique. Synon. découper, fragmenter, hacher, morceler.Tronçonner en plusieurs épisodes. Était-ce donc ma faute, si [dans ma cellule des Secrets, à la Force] j'étais affamé de diversions introuvables, et si mon existence était tronçonnée au point de fonctionner tout de travers? (Joigneaux, Prisons Paris, 1841, p. 51).Un moment venait où l'on nous montrait le vaste monde romain tronçonné, morcelé, découpé par les bandes barbares (L. Febvre, A. Meillet et l'hist., [1913] ds Combats, 1953, p. 164).
Empl. pronom. La conversation se tronçonne, l'attention se fragmente, se disperse (Barbusse, Feu, 1916, p. 43).
Part. passé en empl. adj. Lu Richelieu et La Fronde de Michelet. Style haché, coupé, tronçonné, où la trame et la liaison de la phrase ne sont plus (Goncourt, Journal, 1858, p. 489).
HÉRALD. ,,Se dit de toute figure divisée en portions égales séparées par un léger espace laissant voir le champ sans altérer sa forme générale`` (Crayencour Hérald. 1985).
Prononc. et Orth.: [tʀ ɔ ̃sɔne], (il) tronçonne [-sɔn]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. Ca 1200 tronçoner intrans. « être coupé en tronçons » (Ogier le Danois, 7458 ds T.-L.); déb. xiiies. trans. « couper en tronçons » (Seconde Continuation de Perceval, éd. W. Roach, 23265). Dér. de tronçon*; dés. -er. Fréq. abs. littér.: 12.
DÉR. 1.
Tronçonnage, subst. masc.Action de débiter en tronçons; résultat de cette action. Tronçonnage du bois, des métaux, du poisson. Cette dernière présentation [la tranche de poisson congelée] a un grand avantage, elle permet de congeler les prises entières à bord des navires, le tronçonnage et l'emballage se faisant à terre, ce qui évite les énormes investissements nécessaires pour réaliser des navires-usines (Boyer, Pêches mar., 1967, p. 116). [tʀ ɔ ̃sɔna:ʒ]. 1resattest. 1421 « action de scier un tronc » tronchonnage et soiage (22 nov.-20 févr., Compte d'ouvrages, 1reSomme de mises, Arch. Tournai ds Gdf.), attest. isolée, à nouv. xxes. 1928 « action de tronçonner » le tronçonnage des bois durs (Champly, Nouv. encyclop. prat., t. 11, p. 28); de tronçonner, suff. -age*.
2.
Tronçonneuse, subst. fém.,technol. a) Machine-outil utilisée pour débiter en tronçons des barres, des tubes métalliques, des pierres. Diverses machines ont été inventées, notamment une scie à fil munie de pastilles de carbure de tungstène et plus particulièrement une scie à chaîne dentée analogue à celle des carrières (...) dite « tronçonneuse » (Lambertie, Industr. pierre et marbre, 1962, p. 70).b) Scie mécanique portative, à chaîne et à moteur, servant au tronçonnage des grumes ou des pièces de bois. Couper du bois à la tronçonneuse. Pour les arbres de dimensions supérieures l'emploi du passe-partout et maintenant de la tronçonneuse est la règle générale (Cochet, Bois, 1963, p. 131).Expr. Massacre à la tronçonneuse. ,,Pour faire référence à des actes particulièrement brutaux et sanguinaires (meurtres, tueries). Du titre français d'un film d'horreur américain`` (Bernet-Rézeau 1989). On bute les maris des autres? On a décidé de faire dans le genre massacre à la tronçonneuse? (J. Houssin,Comme un rat,1984,pp. 78-79, ds Bernet-Rézeau 1989). [tʀ ɔ ̃sɔnø:z]. 1reattest. 1920 tronçonneuses portatives (J. Boyer, Les Tronçonneuses portatives pour bois et grumes ds La Nature, 21 août, p. 126); de tronçonner, suff. -euse, -eur2*.
BBG.Dub. Dér. 1962, p. 30 (s.v. tronçonnage); p. 43 (s.v. tronçonneuse). − Sicard-Lussier (Th.). Dossiers terminol. Néol. Marche. 1982, no33, pp. 41-44.