| TRIPETTE, subst. fém. A. − Vx. Petite tripe. Les tripettes sont chaudes et succulentes à se lécher les babines jusqu'à demain (Fabre, Chevrier, 1867, p. 226). B. − Expr. fam. 1. Cela ne vaut pas tripette. Cela ne vaut rien. Synon. fam. cela ne vaut pas un clou*.[À propos d'une chose] Ton pinard ne vaut pas tripette, C'est le pire des reginglets (Ponchon, Muse cabaret, 1920, p. 103).[À propos d'une pers.] Ça la fout mal, le dimanche, quand Fred sort avec ses copains. À propos de copains, Max Bartolomi ne vaut pas tripette (H. Bazin, Mort pt cheval, 1949, p. 49). 2. Ne pas savoir tripette. Ne rien savoir du tout. Il va falloir qu'elle vive avec les idées des autres (...) il y en a cent mille dont nous ne savons pas tripette, sinon qu'elles existent et qu'elles ont une santé de fer (Giono, Bonheur fou, 1957, p. 332). Prononc. et Orth.: [tʀipεt]. Att. ds Ac. dep. 1798. Étymol. et Hist. 1456-67 « petite tripe » (Cent Nouvelles nouvelles, LXXXIII, éd. F. P. Sweetser, p. 486: il se tire a ces trippes belles et grasses et fiert dedans [...] Et avant que la bonne damoiselle eust a moitié mengé sa porée, il n'y avoit trippe ne tripette dedans le plat); 1743 il ne vaut pas tripette; je n'en donnerois pas tripette (Trév.). Dér. de tripe1*; suff. -ette (-et*). |