| TRILOBÉ, -ÉE, adj. Qui est divisé en trois lobes, qui a trois lobes. Au revers [de la garde du sabre japonais], et sur le côté, et coupé par le trou trilobé du couteau, rien qu'une tige de roseau desséchée (E. de Goncourt, Mais. artiste, t. 2, 1881, p. 288).Le chien sans maître, attentif au moindre bruit, reniflait l'air (...) au moindre bruit il s'enfuyait, laissant dans la neige les empreintes trilobées de ses pattes (Morand, Bucarest, 1935, p. 139).− Spécialement ♦ ARCHIT. Qui a trois lobes, qui est en forme de trèfle. Synon. tréflé (dér. s.v. trèfle).Arc, ornement trilobé; ogive, rosace trilobée. De nombreuses galeries du XIIIesiècle dont les arcades sont des cintres trilobés (Mérimée, Ét. arts Moy. Âge, 1870, p. 39).[Le cloître] est bas, triste et couvert de tuiles moussues. Une jolie suite d'arceaux trilobés l'entourent (Barrès, Homme libre, 1889, p. 34). ♦ BOT. [En parlant d'une fleur, d'une feuille, d'une baie] Qui se divise en trois lobes. Stigmate trilobé; feuille trilobée. [L'Épurge] porte des baies trilobées et verdâtres qui renferment les graines (Maeterl., Intellig. fleurs, 1907, p. 55). ♦ MÉD. Qui a trois lobes. Placenta trilobé (Man.-Man.Méd. 1980). Prononc. et Orth.: [tʀilɔbe]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. a) 1783 bot. (Bulliard Bot. qui, s.v. lobées donne la var. trilobes); b) 1838 p. ext. archit. (Stendhal, Mém. touriste, t. 2, p. 54). Formé sur le gr. τ
ρ
ι
́
λ
ο
β
ο
ς « à trois lobes » avec suff. -é*; cf. lat. sc. triloba folia (Bulliard Bot., s.v. famille). Fréq. abs. littér.: 22. |